France : Polémique autour de l’annulation de la projection de « Barbie » à Noisy-le-Sec
- Le maire a annulé une séance en plein air, invoquant des menaces verbales ; une enquête judiciaire a été ouverte

Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Une projection ouverte du film « Barbie », prévue le vendredi 8 août à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) dans le cadre du cycle « Ciné sous les étoiles », a été annulée par le maire, Olivier Sarrabeyrouse, qui a évoqué des menaces envers les agents municipaux venus installer le matériel.
Cité par les médias français, le maire a expliqué que, alors que les agents s’affairaient, « des jeunes les ont menacés, disant qu’ils allaient empêcher le visionnage et démolir le matériel », en affirmant que le film « prône l’homosexualité » et constitue une « atteinte à l’intégrité de la femme ». Il a précisé qu’une tentative de médiation avait eu lieu, mais que le groupe serait devenu « de plus en plus menaçant ».
Ces déclarations ont été jugées suffisamment sérieuses pour qu’une plainte soit déposée le 14 août, ouvrant la voie à une enquête pour « menace, violence ou acte d’intimidation envers un chargé de mission de service public », confiée au commissariat de Noisy-le-Sec.
Le maire a également affirmé que « entre une dizaine et quinze individus ont encerclé les agents », proférant la menace : « Si vous installez, on démonte tout et on met un terme à votre séance ».
Le scénario présenté reflète donc la version donnée par la mairie : des propos jugés menaçants, tenus par un groupe d’habitants, justifiant, au nom de la sécurité, l’annulation de la séance.
Cependant, aucune source ne rapporte de témoignages directs de spectateurs, d’agents ou de participants corroborant ou infirmant ces menaces. Aucun enregistrement ni image n’a pour l’heure été rendu public permettant de vérifier la réalité de l’intimidation alléguée.
Il reste donc difficile, à ce stade, de confirmer objectivement que des menaces ont bien été proférées telles que décrites : seules les déclarations du maire établissent cette version. L’enquête judiciaire ouverte devrait permettre d’éclaircir les faits, d’entendre d’éventuels témoins et de vérifier si ces agissements relèvent de la menace réelle ou d’un comportement perçu comme tel.