AA/Paris/Zeynep Citfci

La France s’est engagée à accueillir 10 000 réfugiés supplémentaires d’ici octobre 2019, a annoncé mardi le ministre de l’intérieur Gérard Collomb.

Ayant reçu le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) Filippo Grandi à l’Elysée lundi, le président français Emmanuel Macron a réitéré la problématique des réfugiés qui est à la fois « un devoir moral » mais également « une réalité absolument galopante » d’après la déclaration conjointe du président français et du HCR publiée par le site de la présidence mardi.

«Les délais (concernant les demandeurs d’asile) aujourd'hui sont à la fois inhumains et inefficaces et ne sont bons pour personne, que nous puissions ensuite de manière beaucoup plus justement cohérente, a reconnu Emmanuel Macron.

Le président français a en outre indiqué qu'il souhait la mise en place de « programmes d'intégration à la langue, à la société, au travail mais également que la France soit beaucoup plus « rigoureuse dans les reconduites à la frontière de celles et ceux qui n'ont pas droit à cette procédure », c’est-à-dire dans l’expulsion des migrants économiques.

Ainsi, d’ici octobre 2019, la France accueillera 10 000 réfugiés supplémentaires dont 3000 en provenance du Tchad et du Niger à travers des programmes de réinstallation de migrants, ont indiqués les médias locaux.

Le but étant de, principalement se rapprocher de la politique d’asile de l’Allemagne : « le HCR sera pleinement associé aux réformes que la France a lancées et qui conduiront à des modifications législatives pour rapprocher la France et l'Allemagne en particulier sur le plan de l'organisation de l'asile » a expliqué le président de la république française dans des propos retranscrits par la déclaration conjointe.

D'ailleurs, la France démarrera "dans les prochaines semaines" des missions au Niger et au Tchad afin d’identifier des personnes pouvant bénéficier du droit d'asile, sur des listes proposées par le Haut Commissariat de l'ONU pour les Réfugiés (HCR), avait annoncé Emmanuel Macron lundi.

À l’occasion d'une réunion encadrée de plusieurs pays européens le 28 août à Paris, le président Emmanuel Macron avait déjà proposé "d'identifier" au Niger et au Tchad les ressortissants "qui ont droit à l'asile" pour "les mettre en sécurité le plus rapidement" possible.