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Fidèle à la tradition présidentielle de la rentrée scolaire, le président français Emmanuel Macron a accompli son "rite" dans l'école Louis-Houpert de Forbach, lundi matin, en compagnie de son ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, a annoncé l’Élysée.

Au programme : la visite de deux classes de CP, puis une classe ULIS (Unités localisées pour l’inclusion scolaire), dévouée notamment à la scolarisation d’enfants présentant des troubles des fonctions cognitives ou mentales, avant de déjeuner au sein de la cantine de l’école avec les élèves, quelques parents, mais aussi les AVS (auxiliaires de vie scolaire), d’après les informations relayées par les médias locaux.

La rentrée scolaire est particulièrement marquée, cette année, par la réforme annoncée par le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer, lesquelles réformes interviennent en application des promesses du président Macron lors de sa campagne et dont "L'école primaire constitue la première des priorités", comme l’a-t-il expliqué à la presse présente sur le lieu du déplacement dans la matinée.

En effet, pour la rentrée 2017, une des promesses "macronistes" visant le dédoublement des classes de CP notamment dans le cadre des quartiers défavorisés, concernant les écoles situées en réseaux d’éducation prioritaire (REP), a été mis en œuvre.

Les effectifs ont donc été réduits passant à 12 élèves par classe, avec la reconduction des évaluations permettant la remise à niveau de ceux-ci. D’après le ministère de l’Éducation nationale, 2500 classes ont appliqué la réforme pour cette rentrée des écoles.

Réformes contestées

Bien que les enseignants qu'Emmanuel Macron a rencontrés ont loué les avantages de cette réforme en expliquant qu’ils auront « plus de temps avec les élèves », et qu’ils vont « pouvoir travailler par paliers », nombreuses sont les écoles placées en REP qui ont contesté la réforme en faisant la grève.

En effet, les enseignants, remontés, ont refusé de faire la rentrée scolaire ce lundi, en la décalant à mardi, pour revendiquer l’accompagnement de l’ensemble des élèves et non seulement les élèves de classes de CP. Cette réforme conduirait à une diminution des effectifs du cadre professoral au sein des autres classes, selon des enseignants qui manifestaient à l’école Pierre Cot à Bron (située dans un quartier défavorisé de la région lyonnaise), qu’Anadolu a rencontrés.

Par ailleurs, l'autre grande nouveauté est le retour à la semaine de quatre jours pour un tiers des écoles, notamment à Nice (Alpes-Maritimes). D'autres grandes villes désireuses de revenir à la semaine de quatre jours, comme Marseille (Bouches-du-Rhône), ont annoncé qu'elles attendraient la rentrée 2018, faute de temps pour s'organiser.