Politique

France: Macron décrète l’état d’urgence économique et sociale

et augmente le salaire minimum de 100€

Lassaad Ben Ahmed  | 10.12.2018 - Mıse À Jour : 11.12.2018
France: Macron décrète l’état d’urgence économique et sociale

France

AA / France / Fawzia Azzouz

Le président français Emmanuel Macron a annoncé lundi soir à la télévision française que le « SMIC (salaire minimum interprofessionnel de croissance) augmentera de 100€ par mois dès le début de l’année prochaine ».

Le chef de l’Etat s’est adressé aux Français dans une allocution enregistrée depuis l’Elysée pour répondre aux réclamations formulées par les gilets jaunes depuis près d'un mois.

Il a d’emblée « décrété l’Etat d’urgence économique et sociale » dans le pays.

« Le salaire d’un travailleur au smic augmentera de 100€ par mois dès le début de l’année prochaine », a indiqué Emmanuel Macron avant de poursuivre en proposant « à tous les employeurs de verser à leurs employés une prime » de fin d’année qui sera défiscalisée.

Le président français a continué en annonçant l'abandon de la hausse de la CSG (contribution sociale généralisée) pour « les retraités qui touchent moins de 2000€ ».

Enfin, sa quatrième mesure concerne la suppression des taxes sur les heures supplémentaires.

Le chef de l’Etat s’est adressé aux Français sur un ton solennel. Il a réagi aux protestations et violences qui ont émaillés la France depuis le 17 novembre.

« Les événements de ces dernières semaines ont profondément troublé la nation » a-t-il souligné.

Il a fait savoir que « les violences ne bénéficieront d’aucune indulgence », considérant qu’« aucune colère ne justifie qu’on s’attaque à un policier, un gendarme, ou qu’on dégrade ».

« Je n’oublie pas qu’il y a une colère, une indignation et cette indignation beaucoup d’entre nous peuvent la partager », a compati Emmanuel Macron.

Il estime que « ce sont 40 années de malaise qui resurgissent » et que « « Cela vient de très loin, mais c’est là, maintenant. Sans doute n’avons nous pas su y apporter une réponse rapide et forte ».

Il a par ailleurs fait son "mea culpa", reconnaissant des erreurs. « Je sais qu’il m’est arrivé de blesser certains d’entre vous par mes propos », a-t-il reconnu avant de trancher « je crois plus que tout dans notre pays et que je l’aime. (...)Ma légitimité (...) je ne la tire que de vous ».

« Je crois profondément que nous pouvons trouver une voie pour en sortir tous ensemble », a assuré le Président.

De nombreux "gilets jaunes" ont réagi rapidement sur les réseaux sociaux et en direct sur les chaînes françaises en déplorant que les mesures annoncées ne concernent que les travailleurs et mettent de côté les classes en difficultés, chômeurs et bénéficiaires des minimas sociaux.

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