Politique

France : Le parquet de Bordeaux ouvre une enquête sur des propos xénophobes au sein de l'ENM (Médias)

-Mediapart avait récemment fait état d'« inscriptions racistes » telles que « la France aux français » ou « dehors les arabes » rédigées par « des étudiants de la dernière promo » de l’École nationale de la magistrature (ENM).

1 23  | 24.04.2021 - Mıse À Jour : 24.04.2021
France : Le parquet de Bordeaux ouvre une enquête sur des propos xénophobes au sein de l'ENM (Médias)

France

AA / Paris / Ümit Dönmez

Le parquet de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, a ouvert une enquête suite à des propos xénophobes formulés au sein de l'École nationale de la Magistrature (ENM), a rapporté le média français en ligne, « Mediapart ».

Dans un article précédent, le média d'investigation avait rapporté que des « inscriptions racistes » ont été trouvées dans un document partagé à la mi-avril par les étudiants de la dernière classe de l'école, ceux-ci s'apprêtant à devenir des magistrats de la République Française, dès le mois de septembre.

Le document comportait notamment des propos xénophobes tels que « la France aux français », « dehors les arabes », « votez Le Pen », ou « oh lala encore une racaille », note le média français rapportant ensuite que l'ENM a, sans tarder, saisi les autorités judiciaires compétentes :

« Sollicitée par Mediapart, la direction de l’École nationale de la magistrature réfute tout laxisme. D’après nos informations, confirmées par le parquet de Bordeaux, l’école a en effet, dès le 15 avril, saisi le procureur sur la base de l’article 40 pour lui signaler ces inscriptions à caractère raciste. Une enquête a été ouverte et confiée à la Direction centrale de la police judiciaire de Bordeaux (DCPJ) le lendemain », note le média d'investigation.

Mediapart précise également que 230 des 309 étudiants de la promotion ont pris part à la rédaction du document visant à y apposer anonymement sa note personnelle d'examen afin d'établir un classement et ainsi tenter de prévoir leur premier poste d'affectation.

Les constatations du média en ligne mènent à penser que les propos racistes en question avaient été formulés par un étudiant ou un petit nombre d'étudiants et que celles-ci n'impliquent pas l'immense majorité d'entre eux.

« Mercredi 21 avril, 132 auditeurs signent une tribune pour se désolidariser, mais aussi pour faire pression sur l’administration. Le but : « Inciter la direction à avoir un message plus ferme et montrer qu’il n’y a pas d’impunité » face à la xénophobie au sein de la Magistrature, précise encore Mediapart ajoutant que la direction de l'ENM « compte en effet sur l’enquête pour parvenir à sanctionner les auteurs des propos avant qu’ils ne prennent leur poste de magistrat en septembre ».

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