France : le fondateur de Barakacity, Idriss Sihamedi libéré

France
Le fondateur en France de l’ONG Barakacity Idriss Sihamedi a été libéré jeudi soir après sa deuxième journée de garde à vue, dans l’attente de son jugement qui aura lieu le 4 décembre prochain, a annoncé son avocat Maître Samim Bolaky.
Il est placé sous contrôle judiciaire, après plus de 36 heures passés sous le régime de la garde à vue.
Idriss Sihamedi a désormais « interdiction d’entrer en relation avec les supposés victimes et répondre aux convocations » précise son conseil.
Si les accusations de vol avec effraction n’ont pas été retenues contre lui, il reste poursuivi pour des faits de « harcèlement » sur les réseaux sociaux.
Idriss Sihamedi et Barakacity ont, en effet, été visés, mercredi à l’aube à Evry en région parisienne, par de violentes perquisitions dans le cadre d’une affaire qui a démarré sur Twitter.
Fin septembre, il a publié plusieurs questions pointant la duplicité de deux personnalités connues des médias français pour leur positions islamophobes, à savoir la chroniqueuse Zohra Bitan et l’ancienne journaliste de Charlie Hebdo Zineb El Rhazoui.
C’est donc suite à cette série de publications et avec une rapidité invraisemblable que le directeur de Barakacity a été violemment arrêté à son domicile avec le concours du RAID (unité d’élite de la police).
Barakacity dénonce, à ce propos, « un traitement hors-normes, pour les musulmans en France » avec l’« intervention du RAID, perquisition au domicile et au siège d'une ONG, violences envers un homme » en raison d’un différend « sur Twitter ».
L’ONG estime que « l’Etat est prêt à tout, y compris brutaliser femmes et enfants, pour préserver des icônes de la haine, qui n'ont cessé d'harceler les musulmans depuis des décennies ».
À noter également qu’Idriss Sihamedi fait état, par la voix de son avocat, de violences policières durant la procédure.L'état est prêt à tout, y compris brutaliser femmes et enfants, pour préserver des icônes de la haine, qui n'ont cessé d'harceler les musulmans depuis des décennies. Cela va au delà même de BarakaCity et @IdrissSihamedi , les musulmans et leurs structures sont en danger. https://t.co/EvLw3E0mSg
— BarakaCity (@Barakacity) October 14, 2020
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.#soutienbarakacity #IdrissSihamedi pic.twitter.com/cXACXSb8JR
— Samim BOLAKY (@Samim940) October 14, 2020