France : la présidente de l’Assemblée nationale reçoit Mahmoud Abbas
- Un échange sur Gaza, la Cisjordanie et le processus de paix en présence d’une délégation transpartisane.
Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Yaël Braun-Pivet a accueilli mercredi au Palais-Bourbon le président de l’État de Palestine, Mahmoud Abbas, pour un entretien politique en marge de sa visite officielle en France.
Par voie d’un communiqué, le cabinet de la présidente de l’Assemblée nationale avait annoncé que cette rencontre permettrait « d’évoquer la situation au Proche-Orient, et notamment la mise en œuvre du plan de paix pour Gaza adopté lors du Sommet de Charm el-Cheikh », en lien avec la Déclaration de New York portée par la France et l’Arabie saoudite.
Dans une publication sur les réseaux sociaux, Yaël Braun-Pivet a précisé que les discussions ont porté sur « la libération des otages, le cessez-le-feu à Gaza, le désarmement du Hamas, ainsi que la situation préoccupante en Cisjordanie ». Elle a également mentionné les « réformes de l’Autorité palestinienne » et « la lutte contre l’antisémitisme », affirmant que la France poursuivra son « appui à la mise en œuvre de la solution des deux États pour permettre aux peuples israélien et palestinien de vivre en paix et en sécurité ».
L’entretien s’inscrit dans la continuité de la rencontre entre Mahmoud Abbas et son homologue français Emmanuel Macron à l’Élysée, où les deux dirigeants ont discuté de la « pleine application » du cessez-le-feu à Gaza, selon la presse française.
Dans les territoires palestiniens, les récentes actions israéliennes rendent les efforts de paix plus incertains. En Cisjordanie, l’armée israélienne a intensifié ses attaques, menant des centaines de raids et facilitant les incursions de colons, souvent violentes, contre des civils palestiniens. Des ONG et médias internationaux ont dénoncé un usage excessif de la force, notamment contre des mineurs, et souligné un manque de poursuites à l’encontre des auteurs israéliens d’actes de violence. L’armée a aussi installé de nombreux nouveaux checkpoints, entravant les déplacements de la population palestinienne.
Dans la bande de Gaza, les destructions massives se sont poursuivies même après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu du 10 octobre. Selon des analyses d’images satellites, plus de 1 500 bâtiments ont été rasés dans les villes de Khan Younès, Rafah et Gaza-Ville, des destructions que l’armée israélienne justifie par la nécessité de démanteler les infrastructures du Hamas. Le Bureau des médias de Gaza recense néanmoins 282 violations du cessez-le-feu, dont plus de 120 frappes ayant fait 242 morts et plus de 620 blessés.
Depuis le début de l'agression israélienne en octobre 2023 suite à une attaque meurtrière attribuée au Hamas, les autorités sanitaires palestiniennes estiment que plus de 68 000 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza, des enfants et des femmes pour la majorité d'entre elles.
