AA / Paris / Ümit Dönmez

Les résultats d'une étude, publiés dimanche par l'Union nationale des étudiants de France (UNEF) révèlent que les étudiants français se sont davantage enfoncés dans la précarité sous le mandat présidentiel d'Emmanuel Macron.

Selon l'enquête du syndicat étudiant, le coût de la vie étudiante a augmenté de 2,5% de 2020 à 2021, ce qui se traduit par une dépense mensuelle supplémentaire de 20,61 euros par étudiant.

Au cours de la période 2017-2021, soit depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron, le coût de la vie des étudiants a augmenté de 10,51 %, révèle l'enquête de l'UNEF évaluant à environ 40 euros « l’argent que les étudiant.e.s ont perdu chaque année en aides directes depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron en 2017 ».

L'UNEF fait état de « près de 41,2 millions d’euros de coupes budgétaires » dans les aides directes aux étudiants entre 2017 et 2019, ainsi que « de multiples attaques sur le montant des APL [aide personnalisée au logement] », le syndicat étudiant citant la réforme appliquée depuis janvier 2021 et ayant privé plus d'un demi-million d'allocataires bénéficiant de l'APL auparavant.

Soulignant la nécessité d'appliquer l'encadrement des loyers dans toutes les villes étudiantes, alors qu'augmentent les dépenses dans le logement qui constitue le premier poste de dépense, le syndicat dénonce également la fin des « repas à 1 euro pour les étudiants non boursiers » qui sera appliquée dès la rentrée prochaine, et qui précarisera davantage les étudiants.

Appelant au versement d'une "allocation d'autonomie pour chaque jeune en formation, sans condition de ressources", l'UNEF souligne la nécessité d'une réforme permettant la revalorisation des bourses d'études ainsi que son extension à davantage de bénéficiaires, notamment aux étudiants étrangers.

Le rapport du syndicat étudiant compare également les sommes investies dans les étudiants sur les deux mandats présidentiels précédents, Emmanuel Macron ayant investi environ 79 millions euros (soit 40 euros de moins par étudiant et par an) là où Nicolas Sarkozy avait investi environ 306 millions d'euros (+45 euros par étudiant et par an) et 546 millions pour François Hollande (+92 euros par an et par étudiant).