Politique

France: La piste du crime « d’intimidation » privilégiée après l’assassinat de Mehdi Kessaci à Marseille

Le jeune marseillais, qui préparait le concours de gardien de la paix, a été froidement exécuté par un commando armé alors qu’il se trouvait au volant d’un véhicule jeudi 13 novembre.

Feiza Ben Mohamed  | 18.11.2025 - Mıse À Jour : 18.11.2025
France: La piste du crime « d’intimidation » privilégiée après l’assassinat de Mehdi Kessaci à Marseille Feiza Ben Mohamed

Provence-Alpes-Cote d Azur

AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

La piste du « crime d’intimidation » est privilégiée dans l’enquête portant sur l’assassinat du jeune Mehdi Kessaci, exécuté par balle à Marseille, le jeudi 13 novembre dernier.

Ce mardi, au terme d’une réunion interministérielle organisée à l’Elysée autour d’Emmanuel Macron, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez a estimé qu’il s’agissait là d’un « point de bascule ».

« Le Président de la République souhaitait faire un point à la suite de l’assassinat de Mehdi Kessaci, sur la criminalité organisée à Marseille et sur le territoire national de manière générale » a-t-il détaillé.

Selon lui, l’exécution du jeune marseillais de 20 ans « n’était pas un règlement de compte classique comme on pouvait le déplorer dans le cadre de la, lutte contre le trafic de stupéfiant » mais relève « manifestement d’un crime d’intimidation ».

« Ce meurtre préparé, était totalement inédit » a-t-il affirmé face à la presse, avant de rappeler que le frère de la victime, Amine Kessaci « est un acteur qui s’élève contre le trafic de stupéfiants, qui le dénonce, qui a écrit un livre, qui anime une association ».

Et de poursuivre: « Les trafiquants et notamment ceux qui dirigent les mafias marseillaises sont de plus en plus à cran ».

De ce fait, et face aux menaces, la famille Kessaci a été placée sous protection policière alors qu’Amine était déjà protégé par des effectifs du ministère de l’Intérieur depuis plusieurs semaines, en raison de menaces persistantes émanant de réseaux de narcotrafiquants.

Interrogé sur cette question dans l’après-midi face à l’Assemblée Nationale, le Premier ministre Sébastien Lecornu a fait part de la « colère et la solidarité de la Nation » après cet assassinat qui suscite un profond émoi.

Plaidant pour « s’adapter » et mener « un combat nécessaire », le chef du gouvernement a notamment fait état de son « profond engagement » et espère pouvoir « faire cause commune » avec l’ensemble de forces politiques du pays.

Pour rappel, le 13 novembre dernier, Mehdi Kessaci a été abattu par balles par deux hommes armés qui circulaient à moto. Le jeune homme, âgé de seulement 20 ans, préparait le concours de gardien de la paix et n’avait aucun lien avec le nacrobanditisme. Il était le frère d’Amine Kessaci, militant écologiste engagé contre le fléau du trafic de drogue à Marseille depuis l’assassinat de leur troisième frère, Brahim, lié à ces trafics, en 2020.

Les obsèques de Mehdi Kessaci se sont tenues ce mardi à la mosquée de Frais Vallon, dans les quartiers Nord de la citée phocéenne.

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