AA/Tunis

« La laïcité ce n’est pas choisir de ne pas croire, ce n’est pas une religion et ce n’est pas la chasse aux musulmans, c’est la protection de tous ceux et de toutes celles qui croient ou qui ne croient pas pour qu’ils exercent leur foi dans toute leur diversité car si l’Etat ne doit reconnaitre aucune religion il ne de en méconnaitre », a déclaré Sabrina Sebaïhi, députée française d'Europe Écologie Les Verts (EELV).

S’exprimant lors d’une plénière au parlement, la députée a fustigé la loi dite séparatisme estimant que « cette loi a participé au débat nauséabond et aux bondissements des atteintes aux personnes du fait de leur religion prétextées bien souvent par un dévoiement infecte d’un principe de laïcité ».

« Sous couvert de cette notion floue de séparatisme tout est bon depuis plusieurs années pour taper sur une confession en particulier l’Islam », a-t-elle déploré.

« Sous couvert de laïcité la fédération française de football a été jusqu’à interdire le port des collants aux sportifs , les collants seraient un signe de l’islam. La fédération de basket a, quant à elle, mis sur la touche les sportives au simple motif du port du foulard c’est donc cela l’émancipation des femmes » a encore déclaré la députée.

Sebaïhi a, en outre, rappelé, que la France a été le seul pays interdisant les couvre-chefs religieux lors des jeux olympiques au sein des 38 pays européens en compétition déplorant une « triste exception française ».

« Le sport comme l’école sont ainsi devenus vos terrains de jeu favoris pour contrôler le corps des femmes et les habits qu’elles portent jetant ainsi aux pâtures les Musulmans de ce pays », a-t-elle encore déclaré.

« Inefficace dans son application et dangereuse dans son esprit la loi dite séparatisme aura surtout servi d’éventail à l’Islamophobie la plus décomplexée déjà dénoncé par l’ensemble de la gauche et des associations de défense des droits humains lors de son vote en 2021. A ce titre la France a été à de multiples reprises condamnée pour atteinte aux droits des femmes notamment musulmanes », a ajouté la députée soulignant que « la loi contre le séparatisme c’est aussi l’opportunité bien malheureuse de jeter la suspicion et les enquêtes sur les établissements d’enseignement musulmans alors que d’autres à l’image de Stansislas à Paris donnaient allègrement des cours de catéchisme obligatoires entre deux leçons d’homophobie ce qui est interdit par la loi ».