France/Fusillade de Beaune: Des témoins évoquent un mobile raciste
- Les auteurs de l'attaque ne sont toujours pas identifiés.
France
AA / France / Fawzia Azzouz
Aucune «piste n’est pour l’heure privilégiée» dans l’enquête ouverte au sujet de la fusillade de Beaune (Nord est de la France), a affirmé mardi le procureur adjoint, Thierry Bas, en charge du dossier, selon des reportages réalisés par des médias français.
Lors de cette fusillade, survenue lundi vers 04h30 dans le quartier populaire de Saint-Jacques au sud de Beaune, sept jeunes âgés de 16 à 20 ans ont été blessés, dont un grièvement, par des coups de feu provenant d’un véhicule qui a pris la fuite.
Un peu plus tôt dans la nuit, selon les victimes, un véhicule roulant à vive allure avait déjà essayé de percuter le groupe de jeunes, a expliqué un témoin à la chaîne d’information "France Info".
Selon la même source, un témoin oculaire a affirmé : «Le pire, c'était les propos. Comme quoi on était des bougnoules, qu'on n'avait rien à faire dans ce pays et qu'ils allaient revenir calibrés».
Le même témoin ajoute : «Heureusement qu'il y a le banc qui m'a sauvé. Honnêtement, sans ce banc-là, je pense que c'était fini pour moi. La voiture, j'ai vu dans leurs regards qu'ils avaient une haine envers nous».
Pour l’heure, le véhicule et ses passagers ne sont toujours pas identifiés et l’enquête a été confiée à la police judiciaire de Dijon et au commissariat de Beaune.
Selon le procureur adjoint, «aucune piste n’est à exclure», tandis que le maire de Beaune, Alain Suguenot affirme que «cela ne semble pas provenir ni d'un acte terroriste, ni d'un trafic d'armes. Je ne veux néanmoins pas me substituer à l'enquête en cours», a-t-il témoigné, cité par le site d’informations "Le Bien Public".
L’affaire a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux notamment, où les internautes se sont étonnés du manque de retentissement médiatique.
A titre d’exemple, l’un d’entre eux dénonçait le «peu de réactions à cette agression gravissime. Une voiture sur un groupe de jeunes, des insultes racistes ».
Un autre témoin s'indigne : «L’agression dont ont été victimes 7 jeunes a tout d’une agression raciste. Mais cela, apparemment, n’intéresse pas grand monde ».
Aucune information n'a été donnée sur l'identité des jeunes ciblés par cette attaque.
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