Politique

France: Enquête contre Dominique Strauss-Kahn pour escroquerie

L'ancien directeur du FMI fait l'objet d'une enquête pour avoir entraîné une perte de 100 millions d'euros dans son groupe luxembourgeois LSK.

Bilal Müftüoğlu  | 16.10.2015 - Mıse À Jour : 19.10.2015
France: Enquête contre Dominique Strauss-Kahn pour escroquerie

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AA - Paris - Bilal Muftuoglu

Dominique Strauss-Kahn, ancien directeur du Fonds monétaire international (FMI), a fait l'objet d'une enquête préliminaire en France pour escroquerie dans une société luxembourgeoise qu'il présidait en 2013.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête cet été à l'encontre de Strauss-Kahn pour avoir entraîné une perte de 100 millions d'euros au sein du groupe LSK, selon une information diffusée vendredi matin par France Inter. L'enquête qui se porte sur "escroquerie" et "abus des biens sociaux", survient suite à la plainte de Jean-François Ott, un créancier ayant perdu 500 000 euros chez LSK. 

La brigade financière de la Police judiciaire de Paris, qui a été saisie de l'affaire, devra examiner comment ont été déboursés ces 100 millions d'euros, réclamés par 156 créanciers du groupe.

Créé par un homme d'affaires franco-israélien, Thierry Leyne, LSK était un groupe de placements financiers qui gérait les portefeuilles d'environ cinq cent clients. Toujours selon l'information de France Inter, de grandes institutions, à l'instar de la Banque du Luxembourg, figuraient parmi les clients de ce groupe. 

Désigné président du groupe en 2013, Strauss-Kahn accumule les pertes du groupe, qui affichait déjà une perte de 13 millions d'euros et n'arrivait plus à payer les salaires de ses employés.

C'est pourtant en été 2014 qu'il apparait que le groupe est insolvable, notamment suite à la plainte de l'assureur "la Bâloise Vie", qui cherchait à se faire rembourser les 2 000 000 d'euros qu'il avait investis chez LSK. Strauss-Kahn démissionne alors de ses postes en octobre 2014, sans pouvoir expliquer l'état des comptes. 

L'ancien directeur du FMI avait fait l'objet d'une autre enquête en 2015, accusé de "proxénétisme aggravé en réunion". Dans ce procès, dit aussi ''l'Affaire Carlton'', en référence à l'Hôtel Carlton à Lille, qui aurait été le foyer d'un réseau d'exploitation sexuelle, Strauss-Kahn avait été accusé de faire partie d'un réseau de proxénétisme, interdit par la loi française. 

Strauss-Kahn avait finalement été relaxé de ses charges juin dernier, par le tribunal correctionnel de Lille. 

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