France : Darmanin assume de cibler des musulmans...
- ... « Pour faire passer un message ».

France
Les associations musulmanes et personnalités qui font l’objet de perquisitions depuis ce lundi matin en France, n’ont pas nécessairement de lien avec l’enquête sur l’attentat de vendredi mais le gouvernement « a envie de faire passer un message », a affirmé le ministre de l'Intérieur Gerald Darmanin à la presse française.
Plusieurs ONG, associations ou imams ont fait l’objet de perquisitions depuis le début de la journée.
Des « dizaines d’individus » sans « lien forcément avec l’enquête mais à qui nous avons manifestement envie de faire passer un message », sont ciblés ou le seront dans les prochains jours, a fait savoir Darmanin à l’antenne d’Europe 1.
Sur les réseaux sociaux, Nabil Boudi, avocat, déplore un « rétablissement de l’arbitraire et lettres de cachet ».
Rétablissement de l’arbitraire et lettres de cachet. https://t.co/WKBziGOenw
— Nabil Boudi (@BoudiNabil) October 19, 2020
Plusieurs juristes, contactés par l'agence Anadolu affirment que les annonces émises par les autorités et qui laissent présager une dissolution de certaines associations musulmanes, ne reposent sur aucun fondement juridique.
Le gouvernement français qui semble déterminé à frapper fort assume, ainsi, de faire un lien entre un acte terroriste abject et des structures associatives qui n’ont rien à voir avec les faits.
« Je vais proposer la dissolution du CCIF et de BarakaCity, des associations ennemies de la République », a affirmé Darmanin à l’antenne de la radio Europe 1.
Je vais proposer la dissolution du CCIF et de BarakaCity, des associations ennemies de la République.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) October 19, 2020
Il faut arrêter d’être naïfs et voir la vérité en face : il n’y a aucun accommodement possible avec l’islamisme radical. Tout compromis est une compromission. #Europe1
Il estime qu’il « faut arrêter d’être naïfs et voir la vérité en face : il n’y a aucun accommodement possible avec l’islamisme radical ».
Ces dissolutions sont réclamées depuis plusieurs jours par l’ancien Premier ministre Manuel Valls où l’ancienne journaliste de Charlie Hebdo Zineb El Rhazoui connue pour son aversion à l’Islam.
Pour autant, sur le plan juridique, rien n’a jamais été reproché au CCIF qui défend les citoyens victimes d’islamophobie, ni même à Barakacity visée par des enquêtes tournés classées sans suites.