France : Castaner retire les grenades GLI-F4 des mains de la police
- L’usage de la GLI-F4 a provoqué 33 blessures graves sur des manifestants depuis le début du mouvement des "gilets jaunes", dont 5 mains arrachées.

France
La police française ne pourra plus utiliser les grenades lacrymogènes explosives GLI-F4, a annoncé dimanche le ministre de l’intérieur Christophe Castaner au cours d’une interview télévisée.
Cette grenade controversée a provoqué de graves blessures sur des manifestants et provoqué le décès de Zineb Redouane, une octogénaire d’origine algérienne a Marseille (sud-est) en décembre 2018.
« Elles n'ont pas une couleur, elles n'ont pas un signalement spécifique et il est arrivé, il y a plusieurs mois, que des policiers soient obligés de les utiliser pour se désengager d'une menace et que des manifestants les prenant volontairement en main se blessant gravement », a rappelé Christophe Castaner à l’antenne de France 3.
Il estime que ces blessures impliquent qu’il faut « retirer les GLI-F4 » de l’arsenal dont disposent les forces de l’ordre dans l’exercice de leurs fonctions.
L’usage de la GLI-F4 a provoqué 33 blessures graves sur des manifestants depuis le début du mouvement des "gilets jaunes", dont 5 mains arrachées, selon le dernier bilan publié dimanche par le journaliste David Dufresne qui recense les violences policières.
Cette mesure d’interdiction intervient alors que la police française est sous le feu des projecteurs après de nombreux faits de violences policières filmés pendant les manifestations contre la réforme des retraites et rendus publics sur les réseaux sociaux.
Face au tollé, le président Macron avait dû sortir du silence début janvier, et rappeler les forces de l’ordre à une déontologie exemplaire.