France/Budget 2026 : la taxe Zucman rejetée, l’opposition insoumise appelle à la censure du gouvernement
- L’Assemblée nationale a rejeté vendredi la taxe sur les hauts patrimoines proposée par la gauche, tandis que Mathilde Panot réclame le départ du gouvernement
Istanbul
AA / Istanbul / Adama Bamba
L’Assemblée nationale a largement rejeté vendredi la taxe Zucman sur les hauts patrimoines, proposée par la gauche. Le texte a été refusé par 228 députés contre 172, tandis que sa version « allégée » a été également rejetée par 228 voix contre 171.
Selon BFMTV, lors de la suspension de la séance, Mathilde Panot, cheffe du groupe des députés La France insoumise (LFI), a dénoncé ce rejet et appelé à la censure du gouvernement. « La taxe Zucman, qui était le minimum de justice fiscale, a été largement rejetée dans cet hémicycle parce que le RN a changé de position. Il s'abstenait dessus il y a huit mois, maintenant il vote contre », a-t-elle dénoncé.
La députée du Val-de-Marne a également critiqué le manque de dialogue avec l’exécutif : « Il n'y a absolument rien à négocier avec un pouvoir macroniste qui, depuis qu'ils ont perdu les élections, décide d'appliquer leur programme, tout leur programme, rien que leur programme », a-t-elle ajouté avant de renouveler son appel à la censure.
« La seule solution qu'il reste face à ce pouvoir, c'est la censure de ce gouvernement et le départ d'Emmanuel Macron », a insisté Mathilde Panot, marquant ainsi la tension entre l’opposition insoumise et l’exécutif sur le volet fiscal du budget.
Pour rappel, la taxe sur les hauts patrimoines, défendue par Gabriel Zucman, semble perdre du soutien à gauche. Ce vendredi, Olivier Faure (Premier secrétaire du Parti socialiste) a reconnu sur RMC et BFMTV qu’elle avait « peu de chances d’être adoptée » : « Cette taxe Zucman, vraisemblablement, ne sera pas votée ».
Toujours selon la même source, le Premier secrétaire du Parti socialiste a pointé la majorité de députés opposés à la proposition, notamment au sein du Rassemblement national, tout en insistant sur la nécessité de compenser les pertes : « Ce que je veux, c’est que cet argent soit prélevé sur les grandes fortunes et les grandes entreprises ».
Olivier Faure a également appelé le gouvernement à prendre des mesures pour « recueillir les milliards dont nous avons besoin », affirmant qu’il ne souhaite pas que « les classes populaires paient les impôts des milliardaires », ciblant notamment les entreprises bénéficiant chaque année de « 200 milliards d’aides ».
- La dette publique française
La France fait face à une dette publique qui, au deuxième trimestre 2025, atteignait près de 3 345 milliards d’euros, soit environ 114 % de son PIB. Dans ce contexte, le déficit public est estimé à 5,4 % du PIB cette année, avant de viser 4,6 % en 2026 selon le projet de loi de finances. Ces déséquilibres, conjugués à l’instabilité politique, mettent sous pression la crédibilité financière du pays.
Sur le front des agences de notation, Fitch Ratings a abaissé la note française à A+ en septembre 2025, suivie par Standard & Poor’s en octobre. Scope Ratings a maintenu sa note AA-, mais assortie d’une perspective négative, tandis que Moody’s a confirmé son Aa3, également sous surveillance négative.
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