France/Attentat à Marseille: Le préfet du Rhône va être limogé (gouvernement)
- Le Préfet du Rhône, est le principal tenu pour responsable de la remise en liberté d’Ahmed Hanachi, auteur de l’attentat de Marseille, revendiqué par Daesh et qui a coûté la vie à deux étudiantes le 1er octobre dernier,

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AA/Paris/Fawzia Azzouz
Le ministre français de l'Intérieur Gérard Collomb a annoncé mardi, que l'équipe de la préfecture du Rhône allait être profondément renouvelée "dès demain" (mercredi), après la remise en liberté de l'auteur du double meurtre de Marseille (Sud) la veille de l'attentat du 1er octobre.
Le Préfet du Rhône, Henri-Michel Comet, est le principal tenu pour responsable de la remise en liberté d’Ahmed Hanachi, auteur de l’attentat de Marseille, revendiqué par Daesh et qui a coûté la vie à deux étudiantes le 1er octobre dernier, ont relayé de nombreux médias locaux, citant Collomb.
Une annonce qu'a également confirmé Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, interrogé par FranceInfo.
Il a en effet annoncé le « remplacement du Préfet du Rhône et peut-être de ses plus proches collaborateurs ».
Quelques jours après l’assassinat de Mauranne et Laura sur le parvis de la gare Saint-Charles à Marseille, les médias français ont révélé que l’auteur de l’attentat avait été relâché la veille à Lyon alors qu’il se trouvait en situation irrégulière.
Les services de la préfecture de police auraient dû signer une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) mais n’ont pas été en mesure de le faire, par manque de place au sein du centre de rétention administrative, d'après les mêmes sources.
Le ministre de l’intérieur Gérard Collomb avait annoncé la semaine dernière, avoir diligenté « une enquête administrative » et avait promis « des sanctions » à l’issue de celle-ci. Il s’est exprimé aujourd’hui pour expliquer que l’Inspection Générale de l’Administration (IGA) avait mis en lumière « des dysfonctionnements graves du dispositif d’éloignement ».
C’est la première fois qu’une telle sanction est prise à l’encontre d’un haut fonctionnaire en France a la suite d’un attentat terroriste. Les Préfets de Paris et des Alpes-Maritimes sont, eux, restés en poste malgré les attentats qui ont frappé leurs départements en 2015 et 2016.