AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

Plusieurs députés et figures de gauche, s’insurgent, ce lundi, de la rencontre intervenue la veille à Rome, entre le Président français, Emmanuel Macron, et la nouvelle cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni.

Le chef de l’Etat est ainsi devenu le premier dirigeant à s’entretenir avec la Première ministre italienne d’extrême-droite.

« Emmanuel Macron a fait le choix d’être le premier président étranger à rencontrer la dirigeante fasciste italienne Giorgia Meloni. Le fascisme n’est pas une idéologie comme les autres. Avec Emmanuel Macron les digues contre l’extrême droite deviennent des ponts », a notamment grincé le député NUPES (nouvelle union populaire écologique et solidaire), Thomas Portes, dans un communiqué de presse.

Il estime qu’après « avoir fait élire 89 députés du Rassemblement national et en votant pour deux députés RN à la vice-présidence de l'Assemblée nationale, le Président de la République et la majorité présidentielle ont montré leurs vrais visages, ceux de la complaisance avec l'extrême-droite ».

« Il y a une complaisance avec le fascisme qui est incroyable chez Emmanuel Macron. On est où là ? Cette poignée de main est une faute », a pour sa part commente la députée NUPES, Sandrine Rousseau au cours d’une intervention télévisée sur le service public.

De son côté, le député socialiste, Olivier Faure a pointé une rencontre « sans nuance ni réserve » estimant qu’il s’agit d’une « banalisation sans frontières de l’extrême-droite ».

Pour rappel, après avoir prêté serment, samedi, devant le Président italien Sergio Mattarella au palais présidentiel, Giorgia Meloni a pris ses fonctions dimanche, devenant ainsi la première femme et la première personnalité d'extrême-droite à occuper ce poste depuis la Seconde Guerre mondiale.

Emmanuel Macron s’est entretenu avec elle à Rome où il a participé, quelques heures plus tôt à un forum sur la paix.