AA/Addis-Abeba/Abdu Abdelkhrim Saleh

L’Organisation internationale humanitaire « Oxfam » a indiqué, mercredi, que 7 mille personnes font face à la famine dans le Sud de l’Ethiopie, à cause des faibles précipitations pour la troisième année consécutive.

Il ressort d’un communiqué publié par le directeur du programme humanitaire de « Oxfam » en Ethiopie, Manish Kumar, que les régions les plus exposées au danger de la famine et de la malnutrition sont les régions du Sud de l’Ethiopie, ajoutant que la situation humanitaire des personnes touchées par la sécheresse est très inquiétante.

Il a poursuivi que l’annonce faite par l’Ethiopie sur l’augmentation du nombre de personnes affectées par la sécheresse à 8,5 millions confirme le danger affronté par le pays à cause de la faiblesse des précipitations, ce qui avait multiplié le nombre des personnes nécessitant une aide alimentaire.

Kumar a appelé, dans ce sens, la Communauté internationale à aider les victimes de la sécheresse afin d’éviter « une catastrophe humaine », soulignant que l’ampleur de la crise que connait l’Ethiopie nécessite de fournir 1 milliard de dollars pour sauver des millions de gens qui risquent la famine, sauf que les aides actuelles ne représentent même pas les 40% le volume requis.

L’organisation « Oxfam » a apporté des aides au profit de 653 mille personnes dans les régions défavorisées en plus des soins et des vaccins fournis à 212 mille des bovins, a précisé Kumar.

L’Ethiopie a annoncé, mardi, l’augmentation du nombre des personnes touchées par la sécheresse à 8.5 millions, selon le comité national pour la prévention des catastrophes, ayant tenu une réunion d’évaluation du comité sur les besoins humanitaires de ces personnes dans la pire vague de sécheresse que connait le pays depuis 50 ans.

Depuis juin 2015, l’agriculture, l’eau et l’irrigation ont été affectées par cette sécheresse obligeant le gouvernement à consacrer 800 millions de dollars et à lancer un appel à la communauté internationale pour sauver les victimes, sans obtenir la réaction requise.

La sécheresse a engendré, dans plusieurs régions éthiopiennes, la mort d’un grand nombre de bovins, sans qu’il y ait de pertes humaines, en plus de la détérioration de 36 mille hectares de cultures agricoles, selon des rapports du gouvernement.