AA/Erbil/Ali Sheikho, Serhat Shakir

L’interdiction de vols internationaux imposée par le gouvernement central aux aéroports internationaux d’Erbil et de Souleimaniye dans le District du Nord de l’Irak, est entrée en vigueur, vendredi, en réponse au référendum de sécession tenu lundi dernier par le District.

Le correspondant d’Anadolu a rapporté que l’aéroport d’Erbil a été témoin d’un mouvement actif peu avant l’application de l’interdiction de vol, en particulier lors du départ des étrangers, tandis que le dernier vol a quitté l’aéroport à 17h15 heure de Bagdad (14h15 GMT).

Simultanément avec l’entrée en vigueur de l’interdiction de vol, des centaines de civils ont organisé, vendredi soir, des mouvements de protestation contre la décision du gouvernement irakien ordonnant la fermeture des aéroports.

Les manifestants ont scandé des slogans en langues kurde, anglaise et arabe, condamnant la décision de fermeture, appelant le gouvernement fédéral à annuler immédiatement cette décision.

Plus tôt dans la journée du vendredi, le Premier ministre irakien, Haïdar al-Abadi, a affirmé dans un communiqué la poursuite des vols intérieurs, notant que la reprise des vols extérieurs dans le District se fera au moment du transfert de l’autorité des aéroports du District au gouvernement central.

Bagdad a décidé, mardi dernier, d'accorder un ultimatum de 72 heures à l’Administration du District du Nord de l’Irak pour remettre les aéroports et les postes frontaliers au gouvernement central.

Hier jeudi, l’Autorité de l’aviation civile irakienne a appelé les compagnies aériennes à suspendre leurs vols à destination et en provenance des aéroports d’Erbil et de Souleimaniye à partir de vendredi.

La direction du District du Nord de l’Irak a annoncé, mercredi lors d’une conférence, son refus de remettre les aéroports d’Erbil et de Souleimaniye au gouvernement fédéral.

Le gouvernement irakien a pris ces mesures en réponse au référendum de sécession illégitime tenu par le District, lundi dernier.

Bagdad affirme que le référendum est anticonstitutionnel, et qu’il prendra toutes les mesures nécessaires pour imposer l’autorité de l’Etat dans le District en vertu des lois en vigueur dans le pays, tandis que plusieurs autorités régionales et internationales se sont opposées au référendum.