En route pour Washington, Macron se dit "engagé" pour que "la sécurité des Européens sorte confortée"
- Le président français doit rencontrer son homologue américain lundi

France
AA / Tunis / Fatma Ben Amor
Le président français, Emmanuel Macron, en route pour Washington pour rencontrer lundi son homologue américain Donald Trump, s'est dit "engagé" pour que "la sécurité des Européens sorte confortée" des négociations à venir.
"Après les discussions des derniers jours avec les collègues européens et alliés, nous sommes engagés pour que la paix revienne de manière juste, solide et durable en Ukraine et que la sécurité des Européens sorte confortée à l’occasion de toutes les négociations à venir", a écrit Macron, dimanche soir, sur X.
Emmanuel Macron a indiqué s’être entretenu "ces dernières heures" avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le chancelier allemand Olaf Scholz, le Premier ministre britannique Keir Starmer et celui de Hongrie Viktor Orban.
Le président français rencontrera demain lundi son homologue américain à Washington. Jeudi dernier, Macron a -selon la presse française- évoqué ce qu'il dira à Donald Trump. "Je vais lui dire : ‘tu ne peux pas être faible face à Poutine, ce n'est pas toi. Comment être crédible face à la Chine ensuite ? Si tu laisses l'Ukraine prise, la Russie va être inarrêtable ! Elle va récupérer l'armée ukrainienne et notre matériel", ce qui serait "une erreur stratégique", a-t-il dit, relayé par Ouest-France.
Dans un podcast diffusé vendredi 21 février sur Fox News, Donald Trump, lui, a estimé que son homologue français est "son ami" mais qu’il n’a "rien fait" pour mettre un terme à la guerre en Ukraine.
"La guerre continue, ils n'ont eu aucune rencontre avec la Russie, rien du tout, ils n'ont rien fait", a-t-il insisté. "Macron est un de mes amis. J'ai rencontré le Premier ministre (Starmer) et, vous savez, c'est un gars très sympa. Mais personne n'a rien fait", a martelé le président des États-Unis.
Alors que les Européens ont, pour l'instant, été exclus des échanges entre Américains et Russes sur l'Ukraine, ils redoutent qu'un accord ne se fasse au détriment de Kiev et sans qu'ils aient leur mot à dire. Le président du Conseil européen, Antonio Costa, a d'ailleurs annoncé ce dimanche convoquer un sommet européen extraordinaire le 6 mars prochain, parlant de "moment décisif pour l'Ukraine et la sécurité européenne".
Après un premier mini-sommet informel le 17 février courant à l’Élysée avec sept pays européens, dont le Royaume-Uni, le président français Emmanuel Macron avait réuni, le 19 février, 19 chefs d’État et de gouvernement de pays membres de l’Union européenne (UE) ou de l’OTAN en visioconférence, pour évoquer la défense européenne et la guerre en Ukraine.
"Je viens à nouveau d’avoir une longue conversation avec plusieurs collègues de l’Union européenne, ainsi que le Canada, l’Islande et la Norvège. La position de la France et de ses partenaires est claire et unie. Nous souhaitons une paix en Ukraine qui soit durable et solide", avait-il écrit sur X dans la foulée.