AA/Istanbul/

L’armée libyenne a assuré, lundi, qu’elle refuse les « messages » qui lui sont adressés de la part de certaines parties, sans les nommer. Elle a considéré que ces messages "n'ont aucune importance".

Le porte-parole de l’armée, Mohamed Gnounou, a souligné: « Nous conseillons aux parties qui nous envoient des messages de s’occuper du terrorisme qui menace leurs territoires ».

Il a ajouté, dans un tweet publié par le Bureau d’information de l’opération « Volcan de la colère », que « la réalité et l’histoire assurent que ce sont nos héros qui ont éliminé le premier bastion de Daech lors de la bataille « al-Bunyan al-Marsous » (bataille de Syrte), nous les appelons à s’inspirer des expériences et des morales de cette bataille ».

Gnounou n’a pas cité une partie bien déterminée, tandis que sa déclaration faisait allusion aux propos du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi lors de son discours télévisé, diffusé samedi dernier.

En effet, le président égyptien Abdel Fatteh al-Sissi a déclaré, samedi, que les forces armées égyptiennes pourraient participer à des missions militaires extérieurs expliquant qu’une intervention directe en Libye a acquis une “légitimité internationale”.

“Soyez prêts à effectuer des missions à l'intérieur ou à l’extérieur du pays. Outrepasser la ville de Syrte (centre-nord de la Libye) et al-Jafra (sud-est de Tripoli) est une ligne rouge”, a-t-il fait savoir lors d’un discours diffusé à la télévision égyptienne.

A la suite du retrait des milices du Général putschiste Khalifa Haftar et la perte du contrôle des frontières administratives de Tripoli ainsi que de la majorité des villes de l’Ouest libyen face à l’armée libyenne, l’Egypte a proposé « La déclaration du Caire pour la résolution de la crise libyenne ».

L’armée libyenne a, dernièrement, réalisé des victoires successives contre la milice de Haftar, dont principalement la libération totale des frontières administratives de Tripoli, de la ville de Tarhounah et de toutes les villes de la côte ouest ainsi que de la base aérienne d’al-Wattia et d’autres villages de Djabal al-Gharbi.

*Traduit de l'Arabe par Afef Toumi