AA/Le Caire /Hussein Elkabany​

L'avocat égyptien et défenseur des droits de l'homme, Khalid Ali, a exprimé lundi son intention de se présenter à l'élection présidentielle de 2018.

Cette annonce officielle est la première jusqu'à présent.

Le président en exercice, Abdel Fattah al-Sissi, n'a pas encore annoncé officiellement s'il compte se porter candidat aux élections.

Lors d'une conférence de presse donnée lundi soir au siège du parti de la Constitution (libéral), situé à l'ouest du Caire, Khaled Ali a annoncé "le lancement de sa campagne afin de se préparer à la prochaine élection présidentielle, et de proposer des alternatives pour sauver l'Egypte d'un avenir sombre", tout en soulignant que la candidature aux prochaines élections est un "combat".

"Je mènerai la bataille (l'élection présidentielle) jusqu'à la fin, et nous annoncerons de nouvelles positions si besoin est" a-t-il affirmé.

Et d'ajouter :"Si un boycott positif est nécessaire, nous appellerons les citoyens à ne pas descendre et qu'al-Sissi se porte seul candidat à ces élections".

Khaled Ali (de gauche) a rejeté le fait que sa candidature à la Présidentielle de 2018 soit une "comédie politique ou électorale" avant d'adresser de sévères critiques au régime actuel concernant les conditions dans le pays, économiques, en particulier.

Il convient de rappeler que Khaled Ali s'est porté candidat à la Présidentielle de 2012 remportée par Mohamed Morsi, le premier président civil démocratiquement élu dans le pays, avant qu'il ne soit renversé un an plus tard par un coup d'Etat.

Khaled Ali (45 ans) a dirigé le Mouvement qui s'est opposé à la rétrocession des îles Tiran et Sanafir à l'Arabie saoudite. Le Haut Tribunal administratif a statué en sa faveur en invalidant la décision du gouvernement mais le Parlement égyptien a fini par confier, récemment, l'avenir des deux îles au Royaume.

L'avocat des droits de l'Homme a été condamné en première instance à trois mois de prison à cause d'un geste obscène lors d'une manifestation en début d'année. L'avocat a nié les accusations portées à son encontre, se considérant comme étant "cible du régime".

L'annonce de la candidature de Khaled Ali à la Présidentielle de 2018 intervient deux jours avant que le verdict final ne soit prononcé ce qui l'empêcherait de courir les prochaines élections. Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.