AA / Le Caire
Les obsèques du procureur général d’Egypte Hisham Barakat, qui a succombé lundi à ses blessures à la suite d’un attentat à la voiture piégée contre son convoi, ont eu lieu mardi au Caire.
Les funérailles militaires, qui ont démarré de la mosquée Tantaoui (Est du Caire), étaient conduites par le président égyptien Abdelfattah al-Sissi, accompagné de plusieurs ministres et de hauts responsables civils et militaires, du grand Imam d’al-Azhar cheikh Ahmed al-Tayeb ainsi que de nombreux magistrats et représentants du ministère public, a constaté le correspondant d’Anadolu.
Un important dispositif sécuritaire a été déployé autour du périmètre de la cérémonie des obsèques et les hélicoptères de l’armée et de la police survolaient la région jusqu’à l’inhumation du corps au cimetière de la famille dans le nouveau Caire (est du Caire).
Retransmis par la télévision égyptienne, le président al-Sissi a affirmé la détermination de l’Etat à «amender les lois pour réaliser la justice sans délai».
«Il y aura des lois efficaces pour réaliser la justice dans les plus brefs délais», a-t-il souligné, affirmant que «Si une condamnation à mort est prononcé, elle sera exécutée, si une condamnation à la prison à perpétuité est prononcée elle sera exécutée [..], la justice et les lois, nous les voulons aujourd’hui avant demain. Nous allons voir, nous allons voir».
Le procureur général d’Egypte Hisham Barakat a succombé hier lundi à ses blessures à la suite de l’explosion d’une voiture piégée au passage de son convoi dans la région de «Masr al-Jadida», dans l’Est du Caire.
Le décès est survenu à la suite d’une importante hémorragie au niveau du ventre au cours de l’intervention chirurgicale subie après l’attentat, a précisé à Anadolu le porte-parole du ministère de la santé Houssem Abdelghaffar.
L’explosion a également fait six blessés, dont deux policiers, a-t-il indiqué, sans préciser la nature ou la gravité des blessures.
L’attentat n’a toujours pas été revendiqué.
Le procureur général Hisham Barakat a été nommé le 10 juillet 2013 en remplacement de Abdelmajid Mahmoud qui a démissionné pour "éviter la gène d’avoir à statuer sur les procès impliquant des personnes qui l’avaient précédemment démis de ses fonctions", en référence aux affaires impliquant les Frères Musulmans et l’ancien président égyptien Mohamed Morsi destitué au terme des protestations déclenchées le 30 juin 2013.
Le procureur Barakat avait déféré devant la justice des responsables et des membres de la confrérie des Frères Musulmans ainsi que le président Mohamed Morsi, jugé dans cinq affaires et déjà condamné à mort, à la prison à perpétuité et à 20 ans de prison.
