Politique

Egypte: "La future force arabe commune n'est ni un axe, ni une alliance, ni une menace"

A l’ouverture de la réunion des chefs d’Etat-major des pays membres de la Ligue Arabe, le chef d'état-major égyptien a rappelé que la décision prise au dernier Sommet de Charm el-Cheikh "n'est dirigée contre personne".

22.04.2015 - Mıse À Jour : 22.04.2015
Egypte: "La future force arabe commune n'est ni un axe, ni une alliance, ni une menace"

AA/ Le Caire / Hager Eldusuki

Le chef d’Etat-major de l’armée égyptienne Mahmoud Hijazi a souligné, mercredi, au Caire, que la proposition de constituer une Force arabe commune «n’est dirigée contre personne» et «ne menace personne».

«La force proposée n’est dirigée contre personne et ne constitue pas un axe, une alliance ou une menace pour quiconque. Elle vise à combattre le terrorisme et à protéger la sécurité nationale arabe», a-t-il insisté lors d’une allocution prononcée à l’ouverture de la réunion des chefs d’Etat-major des pays membres de la Ligue Arabe consacrée à la création d'une Force arabe commune.

«Plusieurs facteurs ont entravé la création de cette force, ce qui a anéanti les espoirs de nos peuples de voir une action arabe commune se concrétiser un jour», a-t-il dit, soulignant que «l’occasion est aujourd'hui donnée grâce à la décision historique issue du Sommet de Charm el-Cheikh».

La décision issue du Sommet de Charm el-Cheikh charge les chefs d’Etat-major des forces armées des pays arabes de superviser la formation d’une équipe d’experts de haut niveau pour examiner les diverses modalités de création d’une Force arabe commune, proposer les procédures exécutives, les mécanismes de travail et les équilibres requis pour un tel projet.

Le chef d’Etat-major des forces armées égyptiennes a mis en exergue l’impératif de mettre en place un mécanisme collectif d’intervention rapide, en cas de besoin, et à la demande des pays concernés «de manière à ne pas porter atteinte à leurs indépendance et leur souveraineté, conformément aux dispositions des Conventions des Nations Unies et de la Ligue Arabe et dans le respect total des lois internationales».

De son côté, le Secrétaire général de la Ligue Arabe, Nabil Arabi, a souligné, dans son discours d’ouverture, que la création d’une Force arabe commune n'a en aucun cas pour objectif de former une nouvelle alliance ou armée hostiles à un quelconque pays, mais une force destinée à combattre le terrorisme et à maintenir la sécurité, la paix et la stabilité dans la région".

S’adressant aux chefs d’Etat-major des pays membres de la Ligue Arabe, Arabi a souligné : "Vous êtes en charge d'une importante mission, celle de mettre en place le cadre et les modalités idoines pour la création de cette Force arabe commune à l’heure où plusieurs pays frères affrontent des crises destructrices».

«Nous ne devons pas hésiter à contribuer, efficacement, à aider ces pays à recouvrer leurs terres et à imposer leur autorité politique sur l’ensemble de leurs territoires nationaux», a-t-il plaidé.

Il s’agira, a ajouté Arabi, de récupérer plusieurs zones dont le contrôle a été pris par la force de la part d’organisations terroristes, et de lancer une opération politique inclusive de réconciliation nationale entre toutes les composantes des peuples concernés.

 
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