Politique

Egypte: Des décrets présidentiels pour criminaliser la "diffamation des révolutions"

Le président égyptien al-Sissi a déclaré préparer une loi qui criminalisera la "diffamation de la révolution du 25 janvier 2011, et celle du 30 juin 2013".

03.12.2014 - Mıse À Jour : 03.12.2014
Egypte: Des décrets présidentiels pour criminaliser la "diffamation des révolutions"

AA/ Le Caire (Egypte)

Le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi a déclaré, mardi, qu’il préparait une loi qui criminalisera la diffamation de la "révolution" égyptienne du 25 janvier 2011, qui a chassé le président égyptien Hosni Moubarak du pouvoir,  et la "révolution" du 30 juin 2013 qui a destitué le premier président égyptien élu, Mohamed Morsi.

« Les préparations sont en cours pour élaborer deux décrets présidentiel qui criminaliseront la diffamation des révolutions du 25 janvier et du 30 juin, et amender le code de procédure pénale » a déclaré al-Sissi lors d’une réunion avec des journalistes, d’après u communiqué de la présidence égyptienne.

Ces mesures interviennent « dans le cadre de la lutte  contre la corruption et la protection des fonds publics. »

« Les deux décrets seront référés sous peu au gouvernement » a ajouté le président égyptien, d’après le communiqué officiel.

Samedi, une cour pénale a abandonné les charges « de conspiration et d’implication dans le meurtre de manifestants » retenues à l’encontre de l’ex-président égyptien Hosni Moubarak, son ministre de l’Intérieur et plusieurs hauts responsables sécuritaires lors du soulèvement populaire de janvier 2011 qui avait mis fin au règne de Moubarak.

Mardi, le procureur général d’Egypte a fait appel du verdict en citant des «vices juridiques».

La décision de justice a provoqué l’indignation et la colère de nombreux Égyptiens et plusieurs proches de victimes de la répression meurtrière du soulèvement de 2011 ont manifesté dans les rues contre l’acquittement de l’ancien dictateur égyptien.

A la fin de l’année 2012, Moubarak et al-Adly avaient tous deux été condamnés à vingt-cinq ans de prison pour «avoir ordonné le meurtre de manifestants lors du soulèvement de 2011».

Le tribunal avait, par la suite, ordonné un nouveau procès lorsque les avocats de Moubarak avaient obtenu gain de cause en appel de cette décision de justice.

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