AA - Ankara (Turquie)

Des dossiers déclassifiés de la CIA [Central Intelligence Agency], ont montré que l’organisation terroriste du PKK a pratiqué des « extorsions de fonds » à l'encontre de Kurdes vivant en Europe, pour assurer son financement.

Une partie d'un rapport de la CIA, datant de décembre 1986 et analysant les activités terroristes menées à travers le monde, a été réservée à l’analyse détaillée de l’organisation terroriste du PKK.

Sous le titre « Le PKK: Change-t-il sa route? », il a été affirmé que le PKK s’est orienté vers la Syrie à partir du coup d’Etat de 1980 perpétré en Turquie, pour poursuivre ses actions dans cette zone. Le même rapport a souligné que durant la même période, le PKK a commencé à se structurer et à s’organiser en Europe de l’Est.

Il a été relevé que le PKK s’est exclusivement focalisé sur des zones très habitées par les Kurdes dans les pays européens où il a mené des activités de propagande et des efforts pour attirer des militants au sein de l’organisation.

Un autre objectif du PKK était d’utiliser ces pays de l’Europe de l’Est comme « bases » pour mener ses attaques contre des sites à l'étranger appartenant à la Turquie.

Les Kurdes de l’opposition prenant position contre le PKK étaient considérés comme des « traîtres, agents, assaillants et ennemis du peuple kurde » par l’organisation terroriste qui se donnait le droit de tuer ces opposants au nom du peuple Kurde, affirme le rapport.

Concernant la structuration et l’organisation économique du PKK en Europe, le rapport a fait remarquer que « l’organisation terroriste remplit en grande partie ses sacs en menant des extorsions de fond auprès des membres adhérents au PKK, parmi le peuple Kurde ».