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La crise politique malgache qui a abouti, mardi, à un vote de destitution du Président Hery Rajaonarimampianina par les députés, puise ses sources dans les évènements de 2008, de secousses, ensuite, remous et courtes périodes de stabilité qui se sont succédé.
Voici la chronologie des événements :
- 26 mai 2015 : les députés votent la destitution du président Hery Rajaonarimampianina pour « incompétence »
- 25 janvier 2015 : formation d’un nouveau gouvernement composé de 30 ministres.
- 16 janvier 2015 : l'ancien président Andry Rajoelina et ses alliés attaquent en justice la nomination du nouveau Premier ministre, le général Jean Ravelonarivo.
- 13 janvier 2015 : Démission du gouvernement du Premier ministre malgache Roger Kolo
- 27 décembre 2014 : L’ancien président Marc Ravalomanana assigné à résidence surveillée chez-lui
- 24 décembre 2014 : Marc Ravalomanana quitte sa résidence surveillée à Diego Suarez
- 14 novembre 2014 : Des médiateurs de l’Afrique Australe appellent à la réconciliation nationale malgache
- 13 octobre 2014 : l’ancien président Ravalomanana arrêté le jour de son retour d'exil en provenance de l’Afrique du Sud
- 20 décembre 2013 : Victoire de Hery Rajaonarimampianina à l'élection présidentielle
- 22 novembre 2011 : Nomination d'un gouvernement d'union nationale, incluant les mouvances des anciens présidents Ravalomanana et Zafy.
- 17 septembre 2011 : Signature par le président Andry Rajoelina d'une feuille de route de sortie de crise, autorisant le retour sans condition dans le pays de Marc Ravalomanana.
- 17 novembre 2010 : Adoption par référendum d'une nouvelle Constitution.
- 17 novembre 2010 : Tentative de coup d'Etat du général Noël Rakotonandrasana.
- 28 août 2010 : Condamnation par contumace de Marc Ravalomanana aux travaux forcés à perpétuité, pour la tuerie du 7 février 2009.
- 17 mars 2010 : Sanctions de l'Union africaine contre le gouvernement pour la non-application de l'accord de partage du pouvoir conclu en novembre 2009
- 17 mars 2009 : Rajoelina fait une entrée triomphale dans les bureaux de la présidence. Ravalomanana démissionne et confie ses pouvoirs à un "directoire militaire".
L'armée investit les bureaux de la présidence dans le centre d'Antananarivo pour "précipiter le départ" de Ravalomanana, retranché dans le palais présidentiel en banlieue de la capitale.
- 16 mars 2009: Rajoelina demande "aux forces de l'ordre d'exécuter sans retard" un "mandat d'arrêt" émis par l'opposition et visant le président Ravalomanana.
- 15 mars 2009: Ravalomanana affirme qu'il ne démissionnera "jamais".
- 14 mars 2009: L'opposition s'empare du siège du gouvernement. Le Premier ministre d'un cabinet de l'opposition baptisé Haute Autorité de transition affirme que le président, l'Assemblée nationale, le Sénat et le gouvernement sont "déchus de leurs fonctions". Rajoelina affirme qu'il "commande" l'armée "dans tout Madagascar".
- 11 mars 2009: L'armée remplace son chef d'état-major nommé par le président.
- 8 mars 2009: Des soldats déclenchent une mutinerie dans un important camp militaire aux portes de la capitale pour protester contre la répression des manifestations de l'opposition.
- 31 janvier 2009: Rajoelina se proclame en charge des affaires du pays. Ravalomanana réaffirme être "le président".
- 27 janvier 2009 : 25 corps calcinés découverts dans les décombres d'une galerie commerciale incendiée, six dans une centrale d'achat du groupe Tiko.
- 26 janvier 2009: Un rassemblement de plusieurs dizaines de milliers de partisans du maire dégénère en pillages. Les locaux de la radio nationale, deux centrales d'achat du groupe agroalimentaire Tiko de Ravalomanana et les locaux de sa télévision privée MBS sont incendiés.
- 17 janvier 2009 : Rajoelina, maire d'Antananarivo, réunit plus de 20.000 personnes dans un parc de la capitale. Au moins 28 morts et 212 blessés après des tirs de la garde présidentielle sur des partisans de Rajoelina.
- 7 février 2009 : Il prend la tête d'une "Haute Autorité de transition" et désigne comme "Premier ministre" Roindefo Monja.
- 3 février 2009: Rajoelina est destitué de son mandat de maire par le Président Marc Ravalomanana.
- 13 décembre 2008 : La chaîne de télévision privée "Viva" d'Andry Rajoelina suspendue après la diffusion d'une interview de l'ex-président Didier Ratsiraka, exilé en France depuis l'accession au pouvoir de Ravalomanana en 2002.