AA / Aden (Yémen) / Foued Messaad
Le Mouvement sudiste revendiquant la séparation au Yémen conduit une désobéissance civile dans la majorité des villes du Sud du pays, pour la quatrième semaine d’affilée.
Selon des témoins oculaires et des sources du Mouvement séparatiste, les forces de l’ordre ont fait face, lundi, aux contestataires dans la ville de Aden en ouvrant le feu et en lançant du gaz lacrymogène pour les disperser.
Dans une déclaration faite à Anadolu, Ahmed al-Rabizi, un des dirigeants du Mouvement sudiste, a souligné que «la désobéissance civile a franchi, aujourd’hui, une nouvelle phase de militantisme pacifique, dans le cadre d’une escalade planifiée conformément au programme élaboré par les composantes du Mouvement et les sitinneurs dans la place des expositions à Aden».
« De plus, nous avons bloqué la route menant au siège du Conseil des ministres situé à al-Tawahi et des membres du gouvernement ont été empêchés d’y accéder », a-t-il encore dit.
Le gouvernement conduit par Khaled Bahah tient ses assises durant la semaine en cours dans la ville de Aden et non pas dans la capitale Sanaa.
Al-Rabizi a ajouté que la désobéissance intervient dans le cadre du défi auquel fait face la révolution sudiste, en concomitance avec la présence du «gouvernement d’occupation yéménite» à Aden.
«Cette présence a pour but de faire croire à l’opinion publique nationale et à la communauté internationale que la situation est ordinaire dans le Sud», a-t-il relevé.
Le Nord et le Sud du Yémen ont fusionné en 1990. Cependant, «la marginalisation et l’exclusion» dont souffraient et se plaignaient les forces sudistes et les tensions au sein de la coalition au pouvoir ont fait éclater une guerre civile en 1994. Depuis deux décennies, les forces et les mouvements sudistes revendiquent de nouveau la séparation.
