Crise du barrage de la Renaissance: l’Egypte s’attend à un rôle positif de la Russie
-Des propos tenus par le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, lors d'un entretien avec l'Agence de presse russe "TASS".

Istanbul
AA/Istanbul
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, a déclaré dimanche que son pays s'attend à ce que la Russie joue un rôle positif dans le règlement de la crise du barrage de la Renaissance avec l'Éthiopie.
Ces propos ont été tenus lors d'un entretien avec l'Agence de presse russe "TASS", à la veille de la visite du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov au Caire, demain, lundi.
"Nous allons discuter avec Lavrov de la question du barrage de la Renaissance, et du rôle que Moscou peut jouer par le biais de sa position au Conseil de sécurité de l'ONU, et dans le cadre des efforts internationaux déployés pour résoudre la crise et parvenir à un accord contraignant sur le remplissage et l'exploitation du barrage », a souligné le chef de la diplomatie égyptienne.
Il a indiqué que "les négociations sur le barrage de la Renaissance n'ont pas repris en raison de l'intransigeance de la partie éthiopienne".
"Nous espérons que la Russie jouera un rôle plus influent à la lumière de ses relations avec l'Éthiopie, dans le but de résoudre la crise et d'apaiser les tensions qui en résultent, en Afrique de l'Est et dans la Corne de l'Afrique, dans le cadre de l'action internationale et les efforts visant à préserver la paix et la sécurité mondiales », a-t-il ajouté.
Samedi, le ministère égyptien de l'Irrigation a annoncé, par voie de communiqué publié par l'Agence de presse égyptienne "Mena", qu'une proposition éthiopienne de partager des informations sur le deuxième remplissage du barrage de la Renaissance avait été rejetée, estimant qu’il s’agissait d’une "couverture" pour procéder à la décision du remplissage en juillet prochain.
Le bassin du Nil couvre une superficie d'environ 3,1 millions de km2, soit 10% du continent africain. Onze pays se partagent ce bassin: le Burundi, la République démocratique du Congo, l'Egypte, l'Erythrée, l'Ethiopie, le Kenya, le Rwanda, le Soudan, le Soudan du Sud, l'Ouganda et la République-Unie de Tanzanie.
Addis-Abeba envisage de démarrer le remplissage du barrage de la Renaissance cette année, pendant la saison des pluies, qui coïncide avec le mois de juillet prochain. Le Soudan et l’Egypte refusent cette décision unilatérale.
Le barrage de la Renaissance, édifié par l’Ethiopie sur le Nil (Nil bleu), suscite les craintes de l’Egypte quant à la diminution de sa part annuelle des eaux du fleuve (55.5 milliards de m3).
La partie éthiopienne affirme que le barrage lui sera d’une grande utilité, notamment en matière de production d’énergie, et qu’il ne causera aucun préjudice à l’Egypte ni au Soudan.
*Traduit de l'arabe par Wejden Jlassi
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