AA - Paris - Bilal Muftuoglu
Les premiers débris du vol de la compagnie de GermanWings, filiale de Lufthansa qui s'est écrasé mardi près de la ville de Barcelonnette, ont été repérés dans la région montagneuse des Alpes-de-Haute-Provence, uniquement accessible par hélitreuillage ou à pieds.
''Les débris sont dispersés sur une zone d'un hectare environ, très difficile d'accès'', a noté le lieutenant-colonel Bloy, de la gendarmerie de Hyères (Var), s'exprimant à un site d'information local.
''Images épouvantables dans ce paysage de montagne. Il ne reste rien que des débris et des corps''. C'est ainsi que le député des Alpes-de-Haute-Provence Christophe Castaner a décrit sur Twitter la vue depuis l'hélicoptère survolant la zone et qu'il a pris avec le ministre de l'Intérieur français Bernard Cazeneuve. Compte tenu des caractéristiques géographiques particulièrement difficiles de la zone, les hélicoptères n'arrivent pas à atterrir.
Cazeneuve, a fait savoir de son côté lors d'un point de presse tenu sur place, que 210 personnels de la gendarmerie, 106 sapeurs-pompiers ont été mobilisés pour l'opération de sauvetage. ''Il y a peu d'espoir de trouver des survivants'', a-t-il pourtant regretté.
S'exprimant devant les parlementaires à l'Assemblée nationale mardi dans l'après-midi, le Premier ministre français Manuel Valls a signalé qu''à ce stade, aucune hypothèse ne peut être écartée''. Il a par ailleurs fait savoir qu'une cellule de crise pour les familles des victimes a été ouverte au ministère des Affaires étrangères.
D'autre part, le parquet de Marseille a ouvert une enquête sur l'accident, a fait savoir le ministère de la Justice français. Le ministère a également mis en place un service d'accès au droit et d'aide aux victimes (SADJAV).
L'avion s'était écrasé sur la commune peu peuplée de Méolans-Revel, avec environ 300 habitants, dans une ''zone enneigée'' et ''inaccessible'' à des véhicules, a annoncé le secrétaire d'Etat aux Transports français Alain Vidalies. Le secrétaire d'Etat avait par ailleurs confirmé à la presse qu'''il n'y a aucun survivant'' parmi les 144 passagers et 6 membres d'équipage de l'avion de Germanwings.
Selon le président français François Hollande et le roi d'Espagne Felipe VI, les victimes à déplorer sont en grande partie d'origine espagnole et allemande, mais aussi turque. La compagnie Germanwings a informé lors d'un point de presse qu'il y avait 67 passagers allemands à bord du vol tandis que le nombre des victimes espagnoles s'élève à 45, d'après le gouvernement espagnol.
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