Politique

Conseil des tribus de Ouarfalla : “le sionisme vise à anéantir l'armée égyptienne à travers le conflit libyen”

- Suite à la demande du président égyptiens aux membres des tribus libyennes à l’autoriser à intervenir sur le sol libyen.

Meher Hajbi  | 18.07.2020 - Mıse À Jour : 19.07.2020
Conseil des tribus de Ouarfalla : “le sionisme vise à anéantir l'armée égyptienne à travers le conflit libyen”

Libyan

AA/Tripoli

Le Conseil social des tribus libyennes de Ouarfalla a annoncé que “le projet sioniste vise à anéantir l'armée égyptienne en l’introduisant dans la crise libyenne”.

C’est ce qui ressort du communiqué rendu public, vendredi soir, suite à la demande du président égyptiens aux membres des tribus libyennes à l’autoriser à intervenir sur le sol libyen.

En effet, les Ouarfalla est l’une des plus importantes tribus, dont le fief est la ville de Beni Ulid,à Benghazi.

Dans ce contexte, le Conseil a mis en garde l'Égypte contre toute ingérence en Libye, considérant que “l'armée égyptienne, l’une des plus puissantes armées arabes”, est une cible du projet sioniste”.

“Nous ne voulons pas que la désillusion libyenne soit une la raison de la désillusion de l'armée égyptienne... Le projet sioniste vise à anéantir l'armée de l’Egypte à travers le conflit libyen”, rapporte le communiqué.

Pour le Conseil social des tribus libyennes de Ouarfalla, la souveraineté libyenne et la décision politique revient uniquement aux Libyen, rejetant, ainsi, toute action qui conduirait à diviser le pays.

Jeudi, le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi avait déclaré que son pays "ne restera pas les bras croisés" face à la mobilisation militaire en vue de l'attaque contre la ville de Syrte, au centre-nord de la Libye.

C’est ce qui ressort d'une réunion qu’Al-Sissi a eue avec des cheikhs et des notables de tribus libyennes dans la capitale égyptienne, Le Caire.

Le président égyptien avait ajouté que son pays refusait de "transformer la Libye en refuge pour les hors-la-loi", appelant les membres des tribus libyennes à s'engager dans ce qu'il a décrit comme "une armée nationale unifiée et limiter les armes à l’usage exclusif des institutions de l'état".

Al-Sissi avait réaffirmé que son pays était prêt à "accueillir et former des membres des tribus libyennes pour construire une armée nationale libyenne", considérant que l'état de division politique en Libye ne mènerait pas à une solution à la crise.

Des parties libyennes critiquent l'utilisation par le président égyptien de la carte tribale dans le conflit libyen, pour soutenir son allié stratégique, le général renégat, Khalifa Haftar, en vue de discréditer le gouvernement légal du pays, reconnu par la Communauté internationale.

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