Politique

Chef d’Ahrar ach-Cham : Le régime syrien n’a plus d’armée (Interview)

- «La Syrie et son peuple sont redevables à la Turquie », déclare Abou Ammar, chef de Harakat Ahrar ach-Cham, groupe de l’opposition syrienne.

Mohamad Misto  | 07.05.2017 - Mıse À Jour : 08.05.2017
Chef d’Ahrar ach-Cham : Le régime syrien n’a plus d’armée (Interview)

Syria

AA / Idlib / Mohamed Misto

"Le régime syrien n’a plus d’armée, au sens militaire du terme, et ce grâce aux opérations menées par les troupes de l’opposition". C'est ce qu'a affirmé le chef de Harakat Ahrar ach-Cham al-Islamiyya (Mouvement islamique des hommes libres du Cham, ndlr), Abou Ammar, lors d'une interview accordée à l'agence de presse turque Anadolu.

L’opposition a infligé de grosses pertes à l’armée d’al-Assad, mettant hors service la majorité de ses unités. Le régime s’est fait, ainsi, aider par les membres de sa communauté alévie et par des milices étrangères telles que le Hezbollah et les Gardiens de la révolution iranienne, mais également par des milices chiites irakiennes et afghanes, a-t-il déclaré.

L’intervention de l’Iran et de la Russie aux côtés de Bachar a été lourde de conséquences pour la Syrie. Elle a étouffé la révolution populaire qui s’est dressée contre le régime tyrannique d’al-Assad, rallongé la guerre et fait perdurer la souffrance des Syriens, a-t-il soutenu.

Abou Ammar a également critiqué l'attitude de l’ONU qui, à ses dires, ferme les yeux sur le rôle russo-iranien en Syrie. Cela pourrait, s’inquiète-t-il, étendre la zone de conflit en dehors de la Syrie, en raison des « convoitises expansionnistes » de ces deux pays.

Le régime syrien s’appui sur le veto russe pour violer impunément les lois internationales et commettre des atrocités, affirme en substance le chef de Harakat Ahrar ach-Cham. «L’utilisation du gaz sarin, interdit par le Droit international, lors du massacre de Khan Cheikhoun en est la preuve», a-t-il argué.

Notre interviewé a exprimé sa gratitude à la Turquie pour son soutien au peuple syrien. Un soutien dont elle a fait les frais, en subissant des attentats terroristes, une tentative de coup d’Etat et des pressions extérieures.

«La Syrie et son peuple sont redevables à la Turquie avec qui ils entretiennent d’excellentes relations», a-t-il dit.

Abou Ammar a félicité la Turquie pour l’importante transition qu’elle a accomplie, en votant en faveur du régime présidentiel lors du dernier référendum du 16 avril. «Cela permettra de soutenir davantage la révolution syrienne et réparer l’injustice faite aux Syriens et aux peuples de la région», a-t-il poursuivi.

«La guerre en Syrie se poursuivra tant qu’on n’a pas encore fait chuter le régime d’al-Assad avec toutes ses composantes et laissé le peuple décider de son avenir, en accord avec son identité et ses valeurs, dans une Syrie unie, et sans contraintes. A défaut, la situation ne peut se stabiliser ni dans le pays, ni dans la région, car le régime d’al-Assad et ses soutiens sont les plus grands parrains du terrorisme», a-t-il tenu à souligner.

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