
AA/Yaoundé/Anne Mireille Nzouankeu
La démarcation de la frontière terrestre commune entre le Cameroun et le Nigeria est presque achevée, sauf que les exactions de Boko Haram retardent sa finalisation, a appris Anadolu mercredi de source officielle.
« Sur environ 2000 kilomètres de frontières entre le Cameroun et le Nigeria, il ne reste que 150 kilomètres à délimiter », explique à l’agence Anadolu Mohammed Ibn Chambas, le président de la commission mixte créée il y a quelques années par les Nations Unies.
Interrogé sur la lenteur observée dans l’achèvement de ce processus, le responsable onusien, Chambas, a expliqué que sa présence au Cameroun depuis quelques jours intervient dans ce cadre. Il a dit être venu pour s’ « entretenir avec les autorités camerounaises », afin de trouver une solution pour achever la démarcation.
Parmi les freins à la bonne exécution de cette délimitation, le président de la commission mixte cite « l’insécurité engendrée par les agissements de Boko Haram », un climat d’insécurité qui empêche l’envoi des techniciens sur le terrain pour finir le travail. Au terme de plusieurs réunions, le diplomate envisage comme solution « l’utilisation des GPS pour continuer cette démarcation sans se rendre sur le terrain ».
La démarcation frontalière entre le Cameroun et le Nigeria a été décidée en octobre 2002 par la Cour internationale de justice (CIJ). C’était l’une des clauses entrant dans la résolution du conflit frontalier opposant les deux pays sur la presqu’île de Bakassi, au sud-ouest du Cameroun. La commission mixte des Nations Unies pour la mise en œuvre des arrêts de la CIJ a ensuite été créée et elle se réunit annuellement.