AA/Yaoundé/Nestor Nga Etoga
Cinq assaillants non identifiés, dont trois armés de mitrailleuses et deux de machettes, ont attaqué la nouvelle station de traitement des eaux de la Mefou, près de Yaoundé, provoquant seulement des dégats, a-t-on appris mercredi de source sécuritaire.
De même source on n'exclut pas l'implication du groupe armé, Boko Haram, dans l'attaque.
Les cinq agresseurs ont pris d’assaut le site de la Mefou ont neutralisé, dans la nuit de mardi à mercredi, les agents de la société de gardiennage française DAK qui étaient sur les lieux, avant de s’attaquer successivement au bureau du maitre d’ouvrage de Camwater et à ses partenaires Sogea Satcom, filiale Vinci (entreprise française de BTP) et Scet Tunisie (société d’ingénierie ), a encore indiqué la source sécuritaire.
Des agents de la société française ont confié qu’ils ont « été attachés puis torturés par des hommes masqués ».
Les responsables de la Cameroon Water Utilities Corporation ont, quant à eux, qualifié l’incident de « coup de force regrettable », sans toutefois donner plus de détails.
Selon la radio officielle camerounaise, « d’importants dégâts matériels ont été occasionnés et une enquête a été ouverte auprès de la gendarmerie locale pour identifier les assaillants ».
L'attaque intervenue mardi sur les installations de la cameroon water utilities s'est produite une semaine environ apres l'interpellation , le 20 mai dernier,par la police camerounaise, de six hommes soupçonnés d'appartenir à Boko- Haram; à l'entrée Est de la capitale, a rappelé la source sécuritaire.
La nouvelle station de traitement des eaux de la Mefou totalisant un investissement de 72 milliards de FCFA (149,365 millions usd) devra produire, 50.000 m3 par jour, selon des responsables de Camwater. Il s'agit d'un un projet financé conjointement par l’Agence française de Développement (AFD), la Banque européenne d’investissement (BEI) et Camwater : société chargée de la gestion, pour le compte de l’Etat, des biens et droits affectés au service public de l’eau potable.
