AA / Istanbul / Seyma Erkul Dayanc

Des grilles de protection ont été posées mardi au niveau d’un accès extérieur du musée du Louvre donnant directement sur la galerie d’Apollon. Cet accès avait été utilisé le 19 octobre 2025 par des voleurs pour s’introduire dans l’enceinte du musée, dans l’un des braquages les plus spectaculaires de ces dernières années.

Le 19 octobre, au début de la matinée, une bande de quatre individus déguisés en ouvriers est parvenue à pénétrer dans la Galerie d’Apollon, qui abrite une partie de la collection des joyaux de la Couronne de France, en utilisant un camion équipé d’une nacelle élévatrice le long de la façade donnant sur la Seine. Après avoir brisé une fenêtre à l’aide d’une disqueuse, les voleurs sont entrés dans le musée alors que les visiteurs se trouvaient déjà à l’intérieur.

En moins de huit minutes à l’intérieur, ils ont ciblé des pièces historiques rares : des diadèmes, colliers, broches et autres bijoux datant en grande partie du XIXᵉ siècle, dont des objets liés aux reines Marie-Amélie et Hortense ainsi qu’à l’impératrice Eugénie. Huit de ces pièces ont été emportées, tandis qu’une neuvième, la couronne de l’impératrice Eugénie, a été retrouvée endommagée près du musée après la fuite des suspects.

Les voleurs se sont ensuite enfuis rapidement en scooters, et la scène a profondément choqué tant en France qu’à l’étranger, exposant des failles sensibles dans la sécurité d’un des musées les plus fréquentés au monde.

Immédiatement après le braquage, le Louvre avait été évacué et fermé au public pour la journée. Il avait rouvert quelques jours plus tard, bien que la galerie visée soit restée fermée pour les investigations. Interpol a inscrit les joyaux volés dans sa base de données des œuvres d’art volées et l’enquête internationale est toujours en cours, avec plusieurs arrestations et interrogatoires.

Depuis le vol, des audits et des critiques ont mis en lumière des lacunes dans la couverture des caméras de surveillance et dans le suivi en temps réel des images, ainsi que des insuffisances dans la surveillance humaine des écrans de contrôle, ce qui aurait retardé l’intervention policière.

La mesure d’aujourd’hui — l’installation de grilles de sécurité à l’accès extérieur exploité par les malfaiteurs — fait partie d’un renforcement décidé par la direction du musée en coordination avec le ministère de la Culture et les autorités compétentes, afin de fermer cette brèche physique qui avait facilité l’intrusion.

L’enquête judiciaire se poursuit pour retrouver les joyaux restants et identifier pleinement tous les responsables impliqués dans ce vol spectaculaire.