
AA/ Abidjan/ Fulbert Woile
Au moins un mort a été enregistré après une attaque subie, jeudi, par l'armée ivoirienne, vers 17h30 GMT, au village de Fetai, à une dizaine de kilomètres de la ville de Grabo (sud-ouest, frontières ivoiro-libériennes) selon des témoins, joints au téléphone par Anadolu.
Les assaillants seraient venus du Liberia avant de traverser le fleuve Cavally. Ils se sont ensuite retrouvés dans le village de Fetai dont ils ont pillé et incendié plusieurs habitations, selon les mêmes sources qui n'ont pas précisé si le mort est du côté ivoirien ou libérien.
« Les FRCI (Forces républicaines de Côte d’Ivoire) ont été envoyées en renfort », a précisé un journaliste régional, joint au téléphone par Anadolu.
En tournée dans la région de l’Agnéby Tiassa (sud), le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, a confirmé l’information, soulignant que «la prompte et immédiate réaction de l'armée a repoussé les assaillants» a déclaré lors d'un meeting à Loviguié, une sous-préfecture du département d'Agboville, à environ 80 km au nord d'Abidjan.
Cette zone frontalière entre le Liberia et la Côte d'Ivoire est une région instable du fait de tensions foncières et ethniques.
En Juin 2012, une première attaque menée par des assaillants y avait fait au moins 18 morts, dont sept casques bleus de l’opération des Nations-Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI).
En février 2014, Une vingtaine de personnes non identifiées, "venus du Liberia", avaient également attaqué la ville de Grabo. Le bilan a fait état de 4 soldats de l’armée ivoirienne et un assaillant tués, selon des sources officielles ivoiriennes, qui avaient mis en cause des "libériens"
Une accusation que le ministre libérien de la Défense, Brownie Samoukai, a désavouée, affirmant «qu’aucun Libérien n’a lancé d’attaque où que ce soit contrairement aux allégations du gouvernement ivoirien».
«Les responsables ivoiriens ne devraient pas incriminer les Libériens et les rendre responsables de leurs crise interne, c’est un problème purement ivoirien», avait-il déclaré à Monrovia, mettant au "défi" le gouvernement ivoirien «de montrer à la communauté internationale un seul mercenaire libérien arrêté».