Côte d’Ivoire: un mort lors des manifestations de l’opposition contre la candidature de Ouattara
Sur appel de l’opposition, plusieurs groupes de jeunes ont manifesté contre la candidature jugée inéligible du président sortant Alassane Ouattara.

AA/Abidjan/Fulbert Yao
Une personne a trouvé la mort, jeudi, à Logouata, dans le centre-ouest ivoirien, au cours de manifestations de l’opposition contre la candidature du président Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 25 octobre, a indiqué vendredi à Anadolu une source locale.
« Un homme âgé du village de Logouata a été tué et des maisons ont été incendiées, à la suite des heurts, jeudi, entre des jeunes partisans de l'ex-président Laurent Gbagbo et d'autres pro-Ouattara armés de couteaux, de gourdins et de pierres», a indiqué à Anadolu une source locale qui a, également, évoqué plusieurs blessés transportés à l’hôpital de Sinfra.
Sur appel de l’opposition, plusieurs groupes de jeunes ont manifesté, jeudi, de manières sporadiques dans les villes ivoiriennes.
Ainsi, à Bayota (ville pro-Gbagbo dans le centre-ouest), des échauffourées entre transporteurs routiers et des jeunes pro-Gbagbo ont fait au moins un blessé, selon des habitants joints par Anadolu.
De même à Bonoua (60 km à l’est d’Abidjan), ville d’origine de Simone Gbagbo, les manifestants ont paralysé la ville en érigeant des barricades, selon des témoins oculaires.
A Abidjan, plusieurs précisément à Yopougon, (commune pro-Gbagbo dans le Nord-Ouest), des jeunes ont érigé des barricades, incendié un bus et un minibus et jeté des pierres sur un autre.
Dans la ville de Marcory (sud) des jeunes ont également érigé des barricades et incendié des pneus avant d'être dispersés par des éléments de la police nationale, selon d'autres témoins.
Lundi dernier, une faction du Front populaire ivoirien (FPI-opposition), le parti de l'ex-chef d'Etat Laurent Gbagbo, actuellement détenu à La Haye, avait appelé à des manifestations en cas de validation, de la candidature de Ouattara, jugée inéligible, pour la présidentielle d’octobre prochain.
Les opposants «radicaux» estiment en effet, que l'actuel président, candidat à sa réélection n’est pas éligible au regard de la Constitution, notamment en son article 35. Les "frondeurs" reprochent à Ouattara "sa nationalité douteuse" (Ses détracteurs assurent qu’il est de mère burkinabé).
Mercredi, le parti présidentiel ivoirien Rassemblement des républicains (RDR) a mis en garde l'opposition qu'elle aura à assumer ses «responsabilités» en cas de «dérives» lors de manifestations sur le territoire.
Dix candidats dont le président sortant Alassane Ouattara et son principal opposant Pascal Affi N'Guessan (candidat du FPI) ont été déclarés aptes, mercredi soir, à participer au scrutin par le Conseil constitutionnel.
Mais la tension est palpable au sein des classes politiques, l’opposition remettant d’ailleurs en cause la composition de la Commission électorale indépendante (CEI), structure chargée d'organiser les élections en Côte d'Ivoire, qu'elle juge "déséquilibrée" au profit du président Alassane Ouattara.
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