
AA/Abidjan/Fulbert Yao
Le leader de l’opposition ivoirien, Pascal Affi N'guessan, a été désigné, vendredi, "candidat officiel" du Front populaire ivoirien (FPI, parti de Laurent Gbagbo) pour la présidentielle d’octobre prochain, afin de «battre» le président Alassane Ouattara.
Agé de 62 ans et ingénieur à la retraite, N'guessan, a été choisi, lors du 4e congrès extraordinaire du parti qui s’est tenu, jeudi et vendredi à Abidjan.
L'opposant, déclaré "candidat officiel" du FPI, a bénéficié du soutien de plus de 3.000 congressistes et certains cadres importants à l'instar du diplomate Alcide Djédjé, de l’ex-ministre de la défense Amani Nguessan, de l’ex-ministre de lutte contre le sida Christine Adjobi, et de l’ancien directeur du port d’Abidjan,Marcel Gossio.
Il s’agira de sa première participation à une élection présidentielle en Côte d’Ivoire face au chef de l’Etat Alassane Ouattara, qui avait battu en 2010, Laurent Gbagbo le président initial du FPI.
Ce nouveau statut de N'guessan qui tient les reines du parti depuis 2001, reste cependant contesté par une faction dissidente qui refuse de concourir à la présidentielle d'octobre derrière lui et qui fait de la libération de l'ex-président Laurent Gbagbo, qui doit être jugé par la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye en novembre prochain pour des crimes contre l'humanité en 2010, « le cœur de la stratégie de lutte du parti ».
Les frontistes reprochent à Affi Nguessan d’avoir recouru à la justice de son pays, à plusieurs reprises, afin de trancher des questions internes au parti, notamment la question de son maintien à la tête du parti alors que sa destitution avait été votée par certains militants.
Le jeudi 30 avril dernier, les frontistes conduits par Aboudramane Sangaré et le Pr Dano Djédjé se sont retrouvés à Mama (village natal de Gbagbo) pour un autre congrès du FPI et investi l’ex-président Laurent Gbagbo comme candidat du FPI à la future présidentielle. Cette investiture n'a pas toutefois été reconnue par la plupart des membres du parti.