Côte d’Ivoire / Ebola: "la menace est réelle et nous devons rester vigilants"

AA/Abidjan / Issiaka N’guessan

«Le risque véhiculé par  Ebola  plane encore sur la Côte d’Ivoire» a indiqué, lundi, le  Dr Coulibaly Daouda, chef du service de surveillance épidémiologique de l’Institut national d’hygiène publique de la Côte d’Ivoire (INHP).

Contacté par Anadolu, le responsable a noté que «la Côte d’Ivoire est un pays à haut risque dans la mesure où Lola, ville guinéenne  mitoyenne à Touba (707 km à l’ouest d’Abidjan) et à Odiénné (857 km au nord-ouest d’Abidjan) enregistre encore des cas».

Il a, en outre, appelé les populations locales à "faire preuve de vigilance et à ne pas baisser les bras"..

Classée comme une épidémie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) le 21 mars 2014, la maladie à virus Ebola n’a pas atteint la Côte d’Ivoire, où un dispositif d’alerte a été mis en place dès le 23 mars 2014 sur la bande frontalière ouest du pays.

Si la Côte d’Ivoire a été épargnée par l'épidémie c’est aussi grâce à un ensemble d'autres  mesures préventives, prises notamment à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny, le plus grand du pays.

C’est dans cette même perspective que la consommation du gibier a été interdite, des informations non officielles révèlent "une reprise de la consommation du gibier".

Cette décision a négativement impacté la vente du gibier et le secteur de la restauration ainsi que la population,principalement féminine, vivant grâce à cette activité.

Le Dr Coulibaly Daouda estime d'un autre côté que "la sensibilistaion , l’information et la communication" ont notablement  joué en faveur de la lutte contre l’épidémie.

Concernant les réfugiés ivoiriens au Libéria, empêchés de rentrer dans le pays par le gouvernement qui avait maintenu le dispositif de fermeture des frontières terrestres, le responsable a déclaré que "les discussions ont abouti" et que  "ces réfugiés vont bientôt rentrer", notant qu’Ils "vont pourvoir reganer le pays progressivement».

A ce jour le virus Ebola a fait 24 701 victimes dont 10194 décès en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone.