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Bénin: Grâce présidentielle aux instigateurs des coups d’Etat

« Les personnes impliquées se trouvant en exil peuvent désormais rentrer pour la construction du Bénin », a déclaré le président du Bénin.

15.05.2014 - Mıse À Jour : 15.05.2014
Bénin: Grâce présidentielle aux instigateurs des coups d’Etat

AA/ Cotonou/ Serge David

Le chef d’Etat béninois Boni Yayi a gracié les personnes impliquées dans les tentatives de son empoisonnement et de son renversement en octobre 2012 et en février 2013, dont le commanditaire et le plus fameux, l’homme d’affaires franco-béninois Patrice Talon, a-t-il déclaré mercredi soir sur la télévision nationale, ORTB.

Le pardon de M.Yayi profitera également à l’associé de Talon, Olivier Boko, tous deux exilés en France ainsi qu’aux restes des détenus arrêtés pour tentative d’empoisonnement et de coup d’Etat.

 « Je ne cherche pas la mort du pécheur, mais qu’il reconnaisse sa faute. Pour l’intérêt supérieur du pays, j’ai décidé de pardonner  Patrice Talon et tous ses complices, y compris son proche collaborateur Olivier Boko. Je demande à la justice de procéder à la libération de toutes les personnes complices de Talon », a-t-il affirmé.

 Les tentatives de renverser le président béninois actuel remontent à octobre 2012, date d’arrestation de la nièce du président de la République, Zoubérath Kora, de son médecin personnel, Ibrahim Mama Cisse, de l’ancien ministre de l’industrie et du commerce Moudjaïdou Soumanou et de son garde du corps Bachirou Adjani Sika pour complicité dans l’affaire de tentative d’empoisonnement du président Yayi. Le commandant Pamphile Zomahoun et le comptable Johannes Dagnon ont été inculpés, eux, en Février 2013 pour complicité de tentative de coup d’Etat.

Boni Yai a également demandé, au fil de son allocution télévisée, à « tous ceux qui sont en exile à cause de ces affaires de renter  pour la construction du Bénin ».

Plusieurs personnalités ont joué dans l’ombre les  médiateurs entre Yayi et l’homme d’affaires Patrice Talon, dont le président français François Hollande, son ministre des affaires étrangères Laurent Fabius, l’actuel secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie et ancien chef d’Etat du Sénégal Abdou Diouf et l’officier de l’OIF Hugo Sadda comme émissaire qui est allé deux fois le voir au Bénin, conformément aux explications du chef d’Etat.

 
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