
AA/ Bujumbura/ Renovat Ndabashinze
Le Mouvement pour la solidarité et le développement (MSD), parti d'opposition, a annoncé mardi le retrait de ses membres des Commissions électorales provinciales (CEPI) qui doivent prêter serment, le même jour.
Ce parti de l'ancien journaliste burundais Alexis Sinduhije, aujourd'hui en exil, avait déclaré qu'il allait tout supporter : « des Commissions électorales provinciales indépendantes dominées par le parti au pouvoir et sa mouvance, des représentants de la société civile inconnus au bataillon ou, encore, des membres des CEPI issus de sectes religieuses proches du pouvoir burundais ».
Toutefois, « la goutte d'eau qui a fait déborder le vase» a été, selon son secrétaire général François Nyamoya, la décision de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de remplacer deux de ses représentants d'origine hutue par des Tutsis. Cette démarche « cacherait, d’après lui, une volonté de confiner ce parti d'opposition au sein de cette minorité ethnique ».
La CENI du Burundi a, pour sa part, reconnu que cela est arrivé par erreur, rappelant que « la participation aux CEPI est libre ».
« La non- participation du MSD ou d'un autre parti ne peut pas empêcher le processus électoral au Burundi d'aller jusqu'à son terme », a déclaré mardi à la presse son porte-parole, Prosper Ntahorwamiye.
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