Politique, Archive, Afrique

Burundi: le gouvernement réintègre la table du dialogue politique

En vue de résoudre la crise politico-sécuritaire, à quatre jours des élections législatives.

25.06.2015 - Mıse À Jour : 25.06.2015
Burundi: le gouvernement réintègre la table du dialogue politique

AA/ Bujumbura/ Nzosaba Jean Bosco

Le gouvernement burundais, a décidé de retourner à la table du dialogue politique avec l’opposition et la société civile sous l'égide de l'ONU, en vue de résoudre la crise politico-sécuritaire qui secoue le pays.

Après « la chaise vide du mardi », jour de la reprise du dialogue, le gouvernement est revenu sur sa décision de boycott qu’il justifiait par le fait que la priorité est aux élections (les législatives étant prévues le 29 juin).

C’est donc sous l'égide d'un nouveau représentant de l'ONU, le Sénégalais Abdoulaye Bathily, que gouvernement et opposition se sont retrouvés mercredi.

Cependant, pour le ministre de l’Intérieur, Edouard Nduwimana, même si le gouvernement a accepté ce dialogue, « il y a une ligne rouge qui ne sera pas franchi, c’est tout ce qui concerne le calendrier électoral déjà arrêté et le 3ème mandat du Président Pierre Nkurunziza»- jugé «inconstitutionnel» par l’opposition-, a-t-il confié à la presse mercredi soir.

Le pouvoir semble surtout déterminé à maintenir les élections à la date arrêtée, notamment pour la présidentielle du 15 juillet, pour ne pas tomber dans un vide constitutionnel.

L'élection présidentielle se tient, en effet, selon la Constitution burundaise, un mois avant l'expiration du quinquennat du président sortant, laquelle expiration correspond au 26 août prochain (Article 103). Le rendez-vous présidentiel du 15 juillet, se présente, ainsi, comme une date « critique », dans la mesure où une dizaine de jours seulement le sépare du terme constitutionnel.

Pour l’opposition et la société civile, «même si le camp Nkurunziza poursuit le forcing pour aller aux élections coûte que coûte, il finira par céder», estime Pierre Claver Mbonimpa, un des leaders de la société civile burundaise, joint par Anadolu.

De son côté, le parti au pouvoir Conseil national de défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie (Cndd-FDD) refuse toujours de rejoindre les autres parties à la table du dialogue.

«Cette initiative prise à quelques jours des scrutins ne vise qu’à perturber les élections», a justifié Pascal Nyabenda, Président du parti présidentiel.

Depuis près de deux mois, le Burundi est secoué par des manifestations émaillées de violence contre la candidature de Nkurunziza. Ces manifestations ont, jusque-là, fait au moins 74 morts, 500 blessés et plus de 500 arrestations, selon l’Association Burundaise pour la Protection des Droits Humains et des Personnes Détenues « Aprodh ».

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
A Lire Aussi
Bu haberi paylaşın