Politique, Monde, Afrique

Burundi: "La résolution de l'ONU est favorable à la position de Bujumbura" (Conseiller du Président burundais)

- Si la résolution de l'ONU ne fait pas explicitement mention de "sanctions", elle n'écarte pas des "mesures ultérieures" contre les auteurs de violences dans ce pays

Safwene Grira  | 12.11.2015 - Mıse À Jour : 13.11.2015
Burundi: "La résolution de l'ONU est favorable à la position de Bujumbura" (Conseiller du Président burundais) The appeal was made in a joint statement following a summit of the four countries known as the G-4 at the Waldorf Astoria hotel in New York. The leaders are in the U.S. for the 70th UN General Assembly meetings.   (Mustafa Çağlayan - Anadolu Agency)

Bujumbura

AA/ Tunis/ Safwene Grira

La résolution adoptée jeudi soir à l'unanimité par le Conseil de sécurité des Nations unies est "favorable à la position du Gouvernement burundais", a déclaré à Anadolu Willy Nyamitwe, conseiller du Président burundais.

"Dans son paragraphe 4, la résolution réaffirme que le Burundi est un pays souverain et insiste sur son indépendance politique. Elle reconnaît les efforts que le Burundi fournit pour rétablir la paix, et va ainsi dans le sens prôné par le Gouvernement. On ne voit aucune objection à formuler concernant cette résolution", a estimé le proche du Chef d'Etat Pierre Nkurunziza.

Quoiqu'elle ait été adoptée à l'unanimité, "cette résolution est complètement différente du projet présenté par la France il y a quelques jours. C'est un camouflé et une gifle pour la France qui a essayé d'isoler le Burundi", a poursuivi le conseiller du Président burundais.

Commentant le renforcement de la présence de l'ONU au Burundi que prévoit la résolution, Nyamitwe a précisé que "l'ONU est déjà présente au Burundi à travers ses agences, comme l'UNICEF [Fonds des Nations Unies pour l'enfance, ndlr] " excluant ainsi l'hypothèse d'un renforcement via le déploiement de Casques bleus.

"Contrairement à ce qui a été interprété par certains, cette résolution n'ouvre pas la voie à une intervention de soldats de l'ONU, ce qui aurait été hors de question", précise Nyamitwe.

La résolution adoptée par le Conseil de Sécurité jeudi ne fait pas explicitement mention de sanctions, proposées par le projet débattu lundi à New-York, à l'intiative de la France.

Elle exhorte, en revanche, le Gouvernement burundais ainsi que les autres parties prenantes à "rejeter toute forme de violence". Ce texte exige également de "s'abstenir de toute action qui pourrait menacer la paix et la stabilité dans le pays".

"Des mesures ultérieures" pourraient néanmoins être prises contre "tous les acteurs burundais dont les actions et les déclarations contribuent à perpétuer la violence et empêchent la recherche d'une solution pacifique" au conflit, né fin avril dernier à la suite d'une candidature controversée de Pierre Nkurunziza à un nouveau mandat. 

La résolution demande également au Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-moon, de déployer une équipe au Burundi "pour évaluer la situation et prévoir les options susceptibles de traiter les problèmes politiques et sécuritaires" dans ce pays, où le nombre de morts a largement dépassé les 200 selon les ONG locales.

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
A Lire Aussi
Bu haberi paylaşın