Bujumbura
AA/Bujumbura/JeanBosco-Yvan Rukundo
Huit personnes ont été tuées vendredi dans des incidents distincts à Bujumbura, ont rapporté des sources sécuritaires ainsi que le porte-parole adjoint de la police nationale.
Des hommes armés ont abattu Pascal Nshimirimana, gendre du célèbre militant des droits de l’Homme, Pierre Claver Mbonimpa, président de l’association de défense des droits de l’Homme et des personnes détenues (APRODH), a indiqué à Anadolu, Pierre Nkurikiye, porte parole adjoint de la police burundaise.
Figure de proue de la société civile burundaise, Pierre Claver Mbonimpa se trouve actuellement en Belgique pour soins où il a été transféré après la tentative d’assassinat qui l’a visé le 03 août dernier à son domicile à Bujumbura.
«Pascal Nshimirimana roulait dans sa voiture lorsque il a été dépassé par des individus à bord d’une moto qui l’ont visé par des coups de feu et une grenade dans le quartier de Ngagara (nord de Bujumbura)», a déclaré à Anadolu, Janvier Ndikuriyo, témoin de la fusillade.
Pierre Nkurikiye, qui a confirmé l’assassinat, a indiqué qu’«une enquête a été ouverte pour clarifier les circonstances du meurtre et identifier les coupables».
Selon lui, il s'agirait d'un règlement de compte entre la victime et des associés avec qui elle était en commerce.
Par ailleurs un groupe d’individus armés a attaqué vendredi en début d’après-midi, une agence bancaire dans le quartier Buyenzi, dans la commune de Mukaza (mairie de Bujumbura). L’attaque s’est soldée par sept morts dont un policier et six assaillants neutralisés par les forces de l’ordre, ont indiqué des sources sécuritaires.
Le Burundi a plongé dans la violence depuis l'annonce, fin avril 2015, de la candidature du président Nkurunziza à un 3ème mandat qui, selon l'opposition, la société civile et une partie du propre camp du président, viole la Constitution et l'Accord d'Arusha qui a mis fin à la guerre civile (1993-2006).
Depuis la réélection de Pierre Nkurunziza, le 21 juillet, les violences se sont intensifiées, avec des assassinats ciblés, des enlèvements et des arrestations.
Plus de 200 personnes avaient déjà été tuées jusqu’au 30 septembre, selon la principale association de défense des droits de l’Homme, APRODH.
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