Politique

Borrell: une "pause" est nécessaire pour les négociations sur le nucléaire iranien à Vienne

- De son côté, le ministère iranien des AE a annoncé qu'il "ne permettrait à aucune action extérieure d'affecter sa volonté de faire aboutir les négociations sur le dossier nucléaire, qui se déroulent actuellement à Vienne"

Raşa Evrensel  | 11.03.2022 - Mıse À Jour : 13.03.2022
Borrell: une "pause" est nécessaire pour les négociations sur le nucléaire iranien à Vienne

Istanbul

AA / Istanbul

Le haut représentant de l'Union européenne pour les relations extérieures, Josep Borrell, a déclaré, ce vendredi, qu'"il est nécessaire de faire une pause temporaire dans les négociations sur le nucléaire" à Vienne, la capitale autrichienne.

"Il est nécessaire de faire une pause temporaire dans les négociations en raison de facteurs externes", a écrit Borrell dans un tweet, sans en préciser la nature.

Le responsable européen a indiqué qu’"un texte final est quasiment prêt et sur la table".

"En tant que coordinateur, je continuerai, avec mon équipe, à être en contact avec tous les participants à l'accord sur le nucléaire iranien et les États-Unis pour surmonter la situation actuelle et conclure l'accord", a-t-il ajouté.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a, de son côté, annoncé, ce vendredi, qu'il "ne permettrait à aucune action extérieure d'affecter sa volonté de faire aboutir les négociations sur le dossier nucléaire, qui se déroulent actuellement à Vienne".

En réponse à Borrell, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a tweeté : "Aucun facteur externe n'affectera notre volonté commune d'aller de l'avant vers un accord collectif", rapporte l'agence de presse locale IRNA.

Khatibzadeh a ajouté : "La suspension des pourparlers peut constituer un élan de motivation pour résoudre tout problème restant et parvenir à un retour définitif à l'accord de 2015, dont les États-Unis se sont retirés unilatéralement en 2018".

Les négociations qui se déroulent sous l’égide de l'Union européenne visent à ramener les États-Unis dans le giron de l'accord, que l'administration de l'ancien président Donald Trump avait quitté en mai 2018, en réimposant des sanctions sévères contre l'Iran, afin de contraindre le pays à respecter ses engagements internationaux, liés à son programme nucléaire.

L'accord de 2015 a été signé par l'Iran, d’une part, et les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Chine, la Russie et l'Allemagne, d’autre part, selon les termes duquel des restrictions ont été imposées au programme de Téhéran, et ce, afin de l’empêcher de produire des armes nucléaires, en échange de la levée des sanctions internationales.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.

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