AA / Alger

L'ancien candidat à la Présidentielle en Algérie, Abdelkader Bengrina, a déclaré, dimanche, que son pays "refuse de détruire la concertation arabe" autour du dossier de normalisation avec Israël.

C'est ce qui ressort des déclarations du président du Mouvement El-Binaa (d'obédience islamique), arrivé en deuxième position à l'élection présidentielle de 2019.

Les déclarations de l'homme politique algérien coïncident avec la commémoration de la "Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien", qui correspond au 29 novembre de chaque année.

"La position de l'Algérie au sujet de la normalisation est claire, ferme et déterminée et ce, depuis la révolution de libération contre le colonialisme français (1954) et jusqu'à nos jours'', a-t-il indiqué.

Bengrina a ajouté que "ces positions sont conformes aux principes du peuple algérien et à son engagement en faveur de la Palestine.

"La position officielle de l'Algérie vis-à-vis de la course à la normalisation avec Israël est claire et notre pays refuse de détruire la concertation arabe au sujet de la normalisation'', a expliqué l'ancien candidat à la Présidentielle.

''Je constate une certaine course à la normalisation. Je tiens à préciser que nous n'allons ni y participer ni saluer cette démarche", a déclaré le président algérien Abdelmajid Tebboune, le 20 septembre.

Bengrina a également rappelé que "la position officielle (algérienne) refuse de désavouer les engagements communs, en particulier les décisions de la Ligue arabe," concernant la normalisation avec Israël.

"La position de l'Algérie sur la normalisation ne fait pas l'exception, puisque les pays ayant conclu des accords de normalisation avec Israël sont minoritaires'', a-t-il poursuivi.

Il a, par ailleurs, exprimé ses regrets au sujet de "toute position soutenant l'occupation sioniste contre les droits légitimes des Palestiniens, considérant "la normalisation comme étant un phénomène ancien qui se renouvelle selon les agendas israélo-américains.

''Les pays ayant participé à la vague de normalisation sont des pays qui ne choisissent pas leurs propres politiques, autant qu'ils répondent à une stratégie sioniste dans la région'', a-t-il regretté.

Et Bengrina d'ajouter : ''La position des gouvernements ne reflètent pas l'opinion de leurs peuples, qui refusent les accords de normalisation. Malheureusement l'absence de démocratie a enterré leurs voix libres''.

Le Bahreïn et les Emirats arabes unis avaient normalisé, en octobre dernier, leurs relations avec Israël, ce qui n’a pas manqué de susciter de vives critiques palestiniennes.

Le 29 novembre de chaque année, des évènements de solidarité avec le peuple palestinien, dont les droits sont violés par Israël, sont organisés dans plusieurs pays du monde pour célébrer la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, qui a été approuvée par les Nations Unies en 1977.

*Traduit de l'arabe par Hajer Cherni