AA/Paris/Mina Jamal

Le Président tunisien Béji Caïd Essebsi a déclaré que son pays est encore au début du chemin de la démocratie et du développement, soulignant que la lutte contre le terrorisme est devenue une nécessité en Tunisie.

Caïd-Essebsi a affirmé, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue français François Hollande au palais présidentiel de l’Elysée, à Paris : «La Tunisie est encore au début du chemin de la démocratie. Et la démocratie ne s’impose pas de l'extérieur, mais se pratique. La Tunisie continue à marcher, mais elle est encore à mi-chemin».

Il a souligné : «Nous poursuivrons notre développement, et notre objectif principal est d'assurer la sécurité et de lutter contre le terrorisme ».

Le président tunisien a déclaré que «la jeunesse tunisienne a fait la révolution indépendamment de toute idéologie ».

Une révolte populaire a renversé en Janvier 2011 le régime de l'ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali après 24 ans de règne.

Caïd-Essebsi a ajouté : «Il y a convergence de vues entre la Tunisie et la France, sur les questions régionales et internationales».

De son côté, François Hollande a évoqué «la coopération exemplaire de la France  et de la Tunisie» en matière de « sécurité et de lutte contre le terrorisme », rappelant les mesures prises pour sécuriser la frontière tunisienne.

Le président tunisien est arrivé mardi à Paris, pour une visite d'Etat de deux jours en France, sur invitation de son homologue français.

Caid Essebsi a été accueilli par Hollande à son arrivée à l'Elysée. Les deux présidents ont signé des accords économiques, financiers et culturels, et ont abordé dans lors de leurs entretiens, les relations bilatérales, ainsi que les derniers développements en Libye, Syrie,  Irak et Palestine.

Plus tard dans la journée, Essebsi devrait rencontrer, le président du Sénat français, Gérard Larcher, avant de se rendre à la Sorbonne, où lui sera décerné un doctorat honoris causa.

Hollande donnera ce soir un dîner officiel à l'Elysée en l’honneur du président tunisien.

Selon un communiqué de la présidence française, Caïd-Essebsi s’entretiendra mercredi, avec le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, et le maire de Paris, Anne Hidalgo, avant de répondre à l'invitation à déjeuner du Premier ministre, Manuel Valls, et de conclure sa visite par une rencontre avec la communauté tunisienne à l'ambassade de son pays à Paris.

Le ministère tunisien des Affaires étrangères, a affirmé lundi dans un communiqué, que « la sécurité et la coopération militaire entre les deux pays seront l'une des priorités de la visite de Caid Essebsi en France».

La France est le premier partenaire commercial de la Tunisie et son premier investisseur extérieur. D'après le ministère tunisien des Affaires étrangères, près de 1300 entreprises françaises sont implantées en Tunisie, soit 40% des sociétés étrangères dans ce pays, employant plus de 125 000 personnes. 

La France est aussi le premier et le premier bailleur de fonds pour la Tunisie et  le premier pourvoyeur de touristes pour le marché tunisien, dès lors que 720 165 Français ont visité la Tunisie en 2014.