Ban Ki-moon appelle à l’abolition de la peine de mort dans les Etats membres de l'ONU
Le Secrétaire général de l'ONU a appelé les Etats membres à ratifier le Pacte international sur les droits civils et politiques et à soutenir un moratoire sur la peine capitale, en attendant son abolition.

AA/ Nations Unies
La nature cruelle de la peine capitale signifie qu’elle n’a pas sa place dans le monde moderne, a déclaré cette semaine, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon.
Exprimant son inquiétude face à ce «nouveau phénomène» de condamnation à mort prononcée à l'encontre de groupes de personnes lors de procès collectifs, Ban Ki-moon a appelé les Etats membres de l'ONU à ratifier le Pacte international sur les droits civils et politiques et à mettre fin à la peine capitale à travers le monde.
Les Nations Unies ont déjà critiqué, par le passé, les procès collectifs en Egypte, suite aux condamnations à mort, en avril, de 683 membres des Frères Musulmans.
Le mois dernier, 183 de ces verdicts ont été confirmés en appel.
S’exprimant à New York, Ban Ki-moon a demandé aux Etats membres de soutenir un moratoire sur la peine capitale pour prendre des « mesures concrètes » afin d’abolir la peine de mort et « ne plus la pratiquer ».
Le Secrétaire général de l’ONU a également fait part de sa préoccupation concernant le fait que quatorze Etats permettent encore l’application de la peine de mort contre les enfants.
Les Nations Unies a indiqué que 160 Etats membres, (environ 80%), ont soit aboli la peine capitale, soit cesser de l’appliquer.
« L’imposition de condamnations à mort de masse à la suite de procès collectifs d’une injustice flagrante et pour des crimes qui ne sont peut-être pas punissables par la mort, constitue une violation sidérante du Droit international relatif aux droits de l'Homme » a récemment décrié un comité d’experts des Nations Unies.