AA / Ankara / Jeyhun Aliyev

L'Azerbaïdjan a critiqué, lundi, la campagne de dénigrement menée par l'Iran et ses affirmations sur la présence de groupes terroristes en Azerbaïdjan.

"Notre conseil à ceux qui cherchent des terroristes est de bien vérifier autour d'eux", a déclaré Leyla Abdullayeva, porte-parole du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères, dans un communiqué.

Ses déclarations étaient une réfutation des récentes affirmations de dirigeants iraniens, dont le ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian, sur la présence de terroristes en Azerbaïdjan.

"Malheureusement, le ministère iranien des Affaires étrangères ne renonce pas à sa campagne de dénigrement contre l'Azerbaïdjan. Nous rejetons catégoriquement ces accusations", a déclaré Abdullayeva.

Et d'ajouter : "Nous l'avons dit pendant la guerre de 44 jours et nous le soulignons une fois de plus, il n'y avait aucun terroriste en Azerbaïdjan. En tant que pays qui a souffert du terrorisme, l'Azerbaïdjan n'a jamais toléré la présence de terroristes."

Faisant référence au conflit du Karabakh de l'année dernière, elle a souligné que l'Azerbaïdjan et son armée de plus de 100 000 soldats n'avaient pas besoin de mercenaires pour vaincre l'Arménie.

"Étonnamment, aucune accusation de ce type n'a été portée par l'Iran pendant la guerre, et aucune préoccupation de ce genre n'a été soulevée jusqu'à l'arrivée au pouvoir d'un nouveau gouvernement [en Iran] après la guerre", a déclaré Abdullayeva, ajoutant qu'une "campagne hostile à l'Azerbaïdjan" ne profitera en aucune façon à l'Iran.

La porte-parole a souligné que Téhéran a eu recours à "ces accusations sans fondement" parce que Bakou empêche "l'entrée illégale de camions iraniens en Azerbaïdjan" et a réussi à libérer ses territoires occupés du contrôle arménien.

Les tensions entre l'Azerbaïdjan et l'Iran se sont aggravées après que Téhéran a déployé des troupes près de la frontière azerbaïdjanaise et effectué des manœuvres militaires ininterrompues en réaction à un exercice militaire conjoint de l'Azerbaïdjan, de la Turquie et du Pakistan.

- Libération du Karabakh

Les relations entre les anciennes républiques soviétiques d'Azerbaïdjan et d'Arménie sont tendues depuis 1991, lorsque l'armée arménienne a occupé le Haut-Karabakh, également connu sous le nom de Nagorny Karabakh, un territoire internationalement reconnu comme faisant partie de l'Azerbaïdjan, ainsi que sept régions adjacentes.

Lorsque de nouveaux affrontements ont éclaté le 27 septembre de l'année dernière, l'armée arménienne a lancé des attaques contre des civils et des forces azerbaïdjanaises et a violé plusieurs accords de cessez-le-feu humanitaire.

Les deux pays ont signé un accord sous l'égide de la Russie en novembre 2020 pour mettre fin aux hostilités et œuvrer à une résolution globale.

Le cessez-le-feu a été considéré comme une victoire pour l'Azerbaïdjan et une défaite pour l'Arménie, qui a vu ses forces armées se retirer conformément à l'accord.

Environ 20 % du territoire de l'Azerbaïdjan était jusqu'alors sous occupation illégale et ce, depuis près de 30 ans.

Le 11 janvier de cette année, les dirigeants de la Russie, de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie ont signé un accord visant à développer les liens économiques et les infrastructures au profit de l'ensemble de la région. Cet accord prévoit la création d'un groupe de travail trilatéral sur le Karabakh.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj