"Aucun pays ne pourrait remplacer la Turquie dans la lutte contre Daech"

AA - Bruxelles

Le Premier ministre bulgare, Boyko Borisov, a affirmé qu'aucun pays n'est en mesure de combler la place de la Turquie dans la lutte contre l'organisation terroriste Daech.

Borisov a animé, jeudi, une conférence de presse depuis Bruxelles en Belgique, à l'issue de sa rencontre avec le Secrétaire général de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN), Jens Stoltenberg.

A la question d'un journaliste qui s'interrogeait sur la possibilité pour la Bulgarie de remplacer la Turquie au sein de l'OTAN, Borisov a répondu que son pays ne cherche à remplacer aucun autre pays.

"Aucun pays ne pourrait remplacer la Turquie dans la lutte contre Daech. Du point de vue géostratégique, la Turquie, étendue entre deux continents, contrôle les Détroits. Elle lutte contre Daech dans une région instable", a-t-il indiqué.

Il a notamment rappelé que la Turquie est un pays très important dans sa région et que grâce à cette dernière, le flux de migrants à destination de la Bulgarie a été entièrement stoppé.

Le chef du gouvernement bulgare a notamment affirmé que son pays n'est pas favorable à l'application de sanctions à la Turquie en raison de l'achat, par cette dernière, de matériel militaire à la Russie.

Il a prôné pour une résolution des problèmes par le dialogue et la diplomatie, invitant le Congrès des États-Unis à privilégier la diplomatie dans cette affaire.

Le Secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a pour sa part, souligné le rôle clef joué par la Turquie dans la gestion de la crise des réfugiés en en accueillant plus de 3,6 millions sur son sol.

"La Turquie, voisine de l'Irak et de la Syrie, joue un rôle crucial dans la lutte contre Daech" a insisté Stoltenberg.